
L’adoption d’une nouvelle Constitution est un préalable pour sortir Madagascar de ses problèmes politiques, économiques, sociaux, ou encore culturels. En général, c’est le message des fédéralistes, hier, à l’espace Mahatazana Fort-Voyron, quand ils ont effectué un atelier qui s’est focalisé sur la rédaction, justement, d’une Constitution qui le consacre. Imbiky Anaclet – l’ancien ministre de la Justice qui y a été présent et qui participe justement à la rédaction de cette Constitution fédérale en gestation – n’a pas manqué de donner son avis sur la question. « Les assises nationales qui se sont déroulées entre le 28 avril et le 2 mai 2015 au Centre de Conférences Internationales d’Ivato ont décidé que l’on devrait organiser une élection constitutionnelle afin de choisir, au moins, trois propositions de Constitutions qui promeuvent, par exemple, l’Etat fortement décentralisé, l’Etat fédéral ou le système des provinces autonomes. Jusqu’à maintenant, cela est resté lettre morte », a-t-il lancé. Propos appuyés par Max Fabien Andrianirina, le coordonnateur national du RFM ( Rafitra Federaly Malagasy) qui estime que c’est la forme d’Etat voulue par la majorité des Malgaches. « Lors des « Dinika Santatra » en 2010, 86 districts sur 119 se sont prononcés favorables aux structures fédérales. Mais actuellement, ces dernières ne sont toujours pas mises sur pied et continuons-nous de vivre dans un Etat unitaire », soutient-il.
Remis au Parlement. On a également appris, hier, qu’une fois cette proposition de Constitution achevée, elle sera remise au Parlement pour être sujette à référendum. « L’initiative d’amender ou de changer la Constitution peut émaner du chef de l’Etat, comme du Parlement. Mais son adoption ou non sera effectuée uniquement par voie référendaire », a précisé Imbiky Anaclet. Dans cette démarche, le coordonnateur national du RFM a affirmé « encourager d’autres propositions de Constitutions pour asseoir la vraie démocratie ». Par ailleurs, l’ancien Garde des Sceaux a confié qu’il faut également « procéder à la réconciliation nationale avant de voter une Constitution et mettre en vigueur un nouveau Code électoral et une réglementation relative à la campagne électorale et aux partis politiques ».
Aina Bovel