
La nouvelle a été annoncée par le président national de la Croix-Rouge malagasy lors de son discours d’ouverture officielle de la célébration de la journée mondiale de la Croix-Rouge.
«La Croix-Rouge avance malgré la mauvaise situation à laquelle, elle doit faire face actuellement». Tels étaient les propos de Claude Rakotondranja, président national de la Croix-Rouge malagasy lors de son discours dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la Croix-Rouge à Tsaralalàna hier. La présence du délégué de la fédération internationale de la Croix-Rouge dans nos murs et la prochaine réouverture du bureau de l’océan Indien à Madagascar, plus particulièrement à Antananarivo, en seraient une forte manifestation. Dénommé Youssef, le délégué en question – à l’instar des délégués représentant les partenaires de la Croix-Rouge malagasy – va participer au suivi d’évaluation des programmes et projets menés de concert par la Croix-Rouge malagasy et la Fédération internationale de la Croix-Rouge. Un partenariat qui toujours, porte ses fruits, mais surtout qui a pu permettre à des milliers de personnes issues de familles vulnérables à s’en sortir de situations difficiles. La prochaine réouverture du bureau de l’océan indien de la fédération internationale de la Croix-Rouge pourrait donc être un signe positif, indiquant la continuité de la collaboration entre les deux parties.
Messages. La célébration de la journée mondiale de la Croix-Rouge a été l’occasion pour Claude Rakotondranja, d’envoyer des messages à l’encontre des membres de la société nationale malagasy. Messages qui invitaient les membres à s’unir dans la traversée de la difficulté actuelle, mais surtout, incitant les membres à croire en leurs potentialités et à travailler de leur propre chef pour leur communauté ou celles des personnes vulnérables. «La CRM traverse actuellement un orage qui secoue tous les membres. Mais peu importe ce qui se passera, peu importe ce qui va se passer, la société nationale malagasy va y survivre», a-t-il fait savoir. Avant de noter que «le retrait de certains partenaires est certes, douloureux et pénible, mais il ne faut pas en aucun cas, croire que ce retrait signifie également la mort de la société nationale». Claude Rakotondranja a également pointé du doigt la manie de toujours se tourner vers les partenaires financiers, et ce, même si les ressources en main peuvent faire avancer les choses.«Beaucoup de gens, et même nos dirigeants, croient que l’on ne peut rien faire sans les financements des partenaires techniques et financiers» a-t-il renchéri. Claude Rakotondranja de poursuivre que «le changement n’est que le produit du travail de tous les membres de la société nationale. Si nous ne faisons rien, il n’y aura rien, mais si nous travaillons avec ce que nous avons, beaucoup de choses vont changer». Par ailleurs, et profitant de l’occasion, le président national de la CRM a fait savoir qu’il n’a nullement l’intention de «s’accrocher au pouvoir». «Si vous décidez que je m’arrête, je le ferai aujourd’hui même» a-t-il lancé aux membres de la CRM lors de son discours hier.
José Belalahy