Une assistance très intéressée à l’exposé du Dr Razanarimanana Jeanne Clairette, lorsqu’elle aborde dans une phase introductive, le chapitre du syndicat, son rôle et l’intérêt qu’il représente pour les travailleurs, ainsi que les structures de la fédération syndicale dont elle est la secrétaire générale. Puis dans un second temps, le code du travail, base importante régissant le domaine du travail à Madagascar. C’était samedi dernier au restaurant Culin’Art, à Antanimena, où des travailleurs issus de diverses entreprises du secteur privé d’Antananarivo, sont venus assister à une séance de formation animée par la FEKRISAM (Fédération Chrétienne des Services) qui fait partie des 8 fédérations que regroupe la confédération syndicale SEKRIMA (Sendika Kristianina Malagasy). Le syndicat et surtout, le code du travail. Voilà donc de quoi susciter l’intérêt des participants pendant plusieurs heures lors de cette séance de formation. « Il s’agit pour nous de sensibiliser les travailleurs sur les avantages de l’adhésion à un syndicat. Nous leur fournissons également les connaissances essentielles ou des informations supplémentaires sur le code du travail. D’ailleurs, nous les encourageons à en posséder un exemplaire », explique le Dr. Razanarimanana Jeanne Clairette qui compte déjà 25 années de présence dans l’organisation syndicale. Cette démarche de proposer des formations, la FEKRISAM l’entreprend régulièrement à Antananarivo comme dans les localités régionales.
Première place. Moins de 25% des travailleurs malgaches sont syndiqués. Une situation qui résulte d’une considération longtemps associée à une politisation des syndicats dans lesquels certains travailleurs ne s’identifient pas. « Cette représentation a pris racine durant la période de la seconde République durant laquelle la politisation du syndicat a effectivement été une réalité », reconnaît le Dr Razanarimanana Jeanne Clairette, tout en soulignant que la SEKRIMA, apolitique, est l’un des rares syndicats qui ne sont pas tombés dans ce piège. « Actuellement, la représentativité syndicale de la SEKRIMA est de l’ordre de 21%, la propulsant à la première place parmi les syndicats existants à Madagascar ». Forte de ses expériences antérieures, la FEKRISAM entend poursuivre sur cette même lancée en projetant de tenir d’autres séances de formation dans la capitale et dans les régions, afin que les travailleurs puissent sortir de la situation d’impuissance dans laquelle ils se trouvent face à des employeurs ou organisations d’employeurs, lorsqu’ils souhaitent faire valoir leurs droits face à des manquements au respect du droit et du code du travail.
Hanitra R.
