Andatabo 11h30, ce mardi 20 janvier, rendez-vous est donné pour la rencontre et l’accueil du cortège venant d’Antananarivo voilà plus de 24h. Les sept voitures du cortège ont dû s’arrêter à chaque grande ville (Antsirabe, Ambositra, Fianarantsoa, Ihosy, Sakaraha, Andranovory). A midi, Andatabo est noir de jeunes et de moins jeunes. Ils ont entre 17 et 77 ans, portant une chemise ou une robe blanche, au moins un bandeau blanc autour de la tête. Le mot d’ordre donné par le syndicat des artistes représenté par Daudet Rarivoson a été largement suivi, sans contrainte.
Quand le cortège mortuaire arriva à la hauteur des jeunes de « Champs de foire » à Andatabo, c’était le délire. Une jeune fille a perdu connaissance à cause de l’émotion, mais aussi la chaleur torride. Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour pouvoir laisser passer la voiture transportant le cercueil de Félicien et poursuivre vers Toliara, encore, 10 km.
Tout comme la mort tragique de Rasoa Kininike, il y a quelques mois, tout le long du parcours d’Andatabo vers le stade couvert de Tsenengea, tous les croisements étaient bondés de monde. Ils attendaient le passage du convoi patiemment. Après avoir fait un détour au quartier de Mahavatse puis Champs de foire avec tous les arrêts provoqués par les fans à tous les détours, le convoi arriva au stade couvert vers 15h. La veillée mortuaire allait commencer avec le concours des artistes de Toliara.
Notons au passage que les deux députés de Madagascar, élus à Toliara ville, Maharante et Siteny, ont pris en charge les dépenses occasionnées par le déplacement et la veillée funèbre. Le PDG de TV Plus a tenu à accompagner leur artiste promu de Kopi Kolé, ainsi que Théo Rakotovao que Félicien a copié et, partant, lier les deux destins. Mamy Gotso, autre artiste enfant de Toliara, a tenu à rendre le dernier hommage avec les Tuléarois.
Adriana RAZA
