
Il faut un investissement de l’ordre de 700 millions USD pour réhabiliter cette infrastructure férroviaire et assurer la réouverture du port de Manakara.
Le réseau de chemin de fer Fianarantsoa-Côte Est est encore fermé jusqu’à maintenant en raison de la panne technique de la locomotive. « Il y a eu des retombées économiques négatives pour la région de Vatovavy Fitovinany étant donné que dix communes sont en ce moment enclavées », a dénoncé Andrianjanaka Rémy Vincent, le Chef de région, lors de sa rencontre avec la presse dernièrement. En outre, « la plupart de ces collectivités territoriales décentralisées sont des zones à forte potentialité agricole surtout de production de fruits. Cette fermeture du réseau, et ce, pour une période de longue durée ne leur permet pas d’évacuer leurs produits sur le marché de Manakara. Dans la même foulée, la population locale ne pourra pas non plus se procurer des produits de première nécessité. Ce qui va entraîner la hausse du coût de la vie », a-t-il poursuivi.
700 millions USD. Face à cette situation, les autorités locales réclament à l’Etat la réhabilitation de cette infrastructure ferroviaire, qui constitue en plus un des patrimoines du pays attirant de nombreux touristes étrangers à choisir la destination Madagascar. Parlant d’ailleurs du volet tourisme, la fermeture de ce réseau FCE a également des impacts considérables auprès des Tours Opérateurs et des établissements hôteliers localisés notamment à Manakara. « Des réservations de touristes ont été annulées. Et si cela continue, un opérateur touristique craint que ceux-ci ne reviennent plus », a fait savoir Ramanankavana Christian, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Manakara. Notons que le prix des pièces de rechange servant à mettre en marche la locomotive s’avère exorbitant. « Il faut un investissement de l’ordre de 700 millions USD pour réhabiliter le réseau FCE et assurer la réouverture du port de Manakara par la construction d’un quai d’approche », a conclu le chef de région de Vatovavy Fitovinany.
Navalona R.