Troisième et dernier procès pour le journaliste et lanceur d’alerte Fernand Avimana, dit Fernand Cello. La poursuite du directeur général des Douanes pour diffamation et atteinte à l’ordre public lui a valu la peine d’un an d’emprisonnement ferme, assortie d’une amende de deux millions d’ariary. Ce verdict est le même que les deux précédents procès contre Fernand Cello, à la seule exception que le tribunal correctionnel a décidé de prononcer une amende sur cette dernière affaire. Son avocat, Me Santanavalona Rajaonarison, compte recourir en appel en espérant une révision de la décision de première instance. Pour rappel, le journaliste a été arrêté à la suite d’une cavale précédant un mandat d’arrêt. Les faits reprochés contre lui sont semblables pour les parties civiles, notamment la diffamation et l’atteinte à l’ordre public. Sa poursuite judiciaire a été enclenchée à la suite de ses publications sur les réseaux sociaux sur des faits de corruption et une fuite à l’étranger de certains responsables. Malgré des excuses publiques qu’il avait présentées au sujet d’une information qu’il avait reconnue comme fausse, un mandat d’arrêt a été exécuté contre le journaliste, arrêté manu militari à Anosizato alors qu’il rendait discrètement visite à sa femme et à ses enfants. Après six mois de détention préventive à Antanimora, son procès, entamé entre juin et juillet, ne s’est achevé qu’avant-hier.
D.R