Fin ou franchouillard, ironique ou sarcastique, caustique et actuel… entre stand-up et sketches, l’humour, pendant quatre jours successifs, s’est dévoilé sous toutes les coutures au Cercle Germano-Malgache Analakely.
Non, la liste des humoristes malgaches ne se limite pas seulement à trois ou quatre noms. Ils sont plus nombreux qu’on ne le croit. Le festival de rire a permis à ces comiques encore méconnus d’aller à la rencontre du grand public. Parmi ces nouvelles têtes : Godar. Grand, l’air plutôt sérieux, Godar, ce vendredi soir-là, a décidé de jouer avec les mots. « Si Lita vit à Madagascar ? Lita est Malgache. Si Marie habite en France ? Elle est Française. Et si Luth habite en Russie ? Luth est Russe », une réplique qui a eu le don de faire tordre de rire le public du CGM. Et des répliques comme celle citée plus haut, il en a des tas en stock : « L’artiste qui annonce le temps qu’il fait, c’est… Mé-Théo Rakotovao. Un individu résidant dans un autre pays que le sien, c’est un expat. Une personne qui a autrefois habité dans une cité est donc un ex-cité ». Si d’autres ont choisi de mettre plus en avant des histoires plus salées, plus politiques et axées sur le social, lui a décidé de s’imposer dans un autre genre. Vendredi soir, c’est en racontant l’histoire de son ami Junio que Godar part donc à la rencontre du public. Junio est un peu bête et ne se prend pas la tête. « Une fois, le prêtre était malade. On lui a donc demandé de prêcher. Ce fut tout simplement une catastrophe qu’une fois revenu, le religieux lui a dressé toute une liste parmi lesquelles ces quelques remarques : On ne dit pas Lui et ses potes. Les apôtres ne sont pas 7, mais 12 et n’ont rien avoir avec Blanche Neige. Et non, on n’a pas tiré dessus sur Jésus ». Etsetra etsetra, composé du duo Riri et Aldini, était fidèle à lui-même. « Une fois, j’ai pris un verre avec un ami français. Je lui ai raconté une blague, il était mort de rire et a dit : il est fou Riri ». « En jouant au foot, je me suis pris un coup, ‘voa Dini’, ont-ils commenté ». Finengo, Eric, Honorat, Goth… qui se sont succédé sur la scène du CGM du 18 au 21 mai n’ont pas été moins comiques et n’ont pas du tout déçus. Le festival du rire, bien que le public n’ait pas toujours été au rendez-vous, a en tout cas a tenu toutes ses promesses. Vivement une troisième édition !
Mahetsaka
