Le festival des films européens a été avancé cette année. Souvent programmé dans le dernier trimestre de l’année, comme la dernière édition qui s’était tenue en novembre dernier, celle de 2023, la 7ème édition en l’occurrence, aura lieu à partir de ce vendredi 9 juin et jusqu’ au dimanche 11 juin.
13 films de différents styles :
Durant les 3 jours du festival, 13 films seront projetés en accès libre au Cinepax Ambodivona. Après le succès de la précédente édition, qui avait obligé Cinepax à refouler une partie du public, faute de places, une salle de cinéma en plus sera allouée au festival et certains des films figurant dans la programmation seront projetés deux fois.
«Nous avons choisi les films de façon à ce que chacun puisse y trouver son compte », explique SEMme Isabelle Delattre Burger, l’ambassadrice de l’Union européenne à Madagascar. Au programme figureront donc des documentaires, des longs et courts-métrages et des films d’animation. Il s’agit de films dramatiques, des comédies familiales, des thrillers et des films d’aventures ou des films documentaires, issus de pays européens tels que la France, l’Allemagne, le Portugal, la Slovénie ou la Croatie pour ne citer que ceux-là.
L’Enfance d’Imad, par exemple, un film documentaire intense et poignant, est le fruit d’une collaboration entre la Suède, la Lettonie et l’Irak. Il raconte l’histoire d’Imad, un garçon de 5 ans issu de la communauté yézidie. Il fait partie des milliers de personnes vivant en Irak enlevés par l’organisation de l’État Islamique en 2014. Le film retrace sa vie après sa captivité.
Madagascar sous les projecteurs :
Madagascar sera également à l’honneur. Le film documentaire intitulé Mamody, le dernier creuseur de baobabs, sera diffusé à l’ouverture du Festival. Il s’agit d’un documentaire tourné et réalisé dans le Sud-Ouest de Madagascar par Cyrille Cornu. Les spectateurs y découvriront le petit village d’Ampotaka, où les habitants, exposés à des conditions de vie extrêmes, ont creusé les baobabs pour les utiliser comme citerne vivante, pour pallier au manque d’eau. Sa projection, vendredi soir, sera suivie par un débat avec le réalisateur.
Par ailleurs, deux autres films malgaches seront diffusés lors d’une séance le samedi 10 juin à 15h15, pour une première projection.
Il s’agit de Joe, un thriller fantastique de Zo Tahiana Hariminoson qui met en scène un homme cherchant par tous les moyens à guérir sa fille atteinte d’une maladie incurable. Le film met en exergue les facettes de la culture et les croyances des Malgaches, dont la sorcellerie.
Le deuxième film est un court métrage réalisé par Dina Nomena. Il raconte l’histoire de Melody, une petite fille qui vit dans l’imaginaire de sa poupée depuis que sa mère a été hospitalisée à cause de la Covid-19. La projection de ces deux films sera également suivie de débats avec les réalisateurs et les acteurs des films.
«Ces débats constituent une dimension additionnelle » du festival, qui ne souhaite pas uniquement se limiter à la projection de films mais également à soulever des réflexions ou des partages sur l’impact du cinéma sur la société tout en contribuant au développement du cinéma local, selon les organisateurs.
Ces productions cinématographiques tournent pour la plupart autour de la relation parent-enfant ou de l’enfance. Elles appellent à plus de tolérance et d’humanité dans la société.
Les séances seront entièrement gratuites. La programmation des films est disponible sur les réseaux sociaux de la délégation de l’Union européenne à Madagascar, l’initiateur de l’événement.
Hanitra Andria