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mercredi, mai 14, 2025
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Festival des réserves marines : La première édition célébrée à Antsiranana

La première édition du Festival des réserves marines s’est tenue vendredi dernier dans la ville de Diégo-Suarez.
La première édition du Festival des réserves marines s’est tenue vendredi dernier dans la ville de Diégo-Suarez.

La gestion durable des ressources marines commence à se généraliser dans la partie nord de Madagascar. Pour instaurer une cohérence entre les différentes actions de préservation, un festival a été lancé par Conservation International.

 

L’économie bleue n’est plus chose nouvelle pour les pêcheurs de la baie d’Ambodivahibe, Antsiranana. En effet, la mise en place d’une gestion durable des ressources naturelles dans cette zone date de 2010 et a donné des résultats prometteurs, jusqu’ici. Une presse-tour a été organisée la semaine dernière, pour constater de visu l’évolution de la situation. « Au départ, on pratiquait ici la pêche traditionnelle, libre et anarchique. Mais avec la mise en place d’une première réserve marine en 2010, les communautés locales ont commencé à appliquer des réglementations interdisant l’utilisation de certains matériels pouvant conduire à l’épuisement total des ressources. Avec l’appui de Conservation International, ces pêcheurs ont déterminé des limites sur les zones de pêche. Désormais, il y a le noyau dur, c’est-à-dire, la réserve marine permanente, où il est strictement interdit de pêcher. Mais il y a également la zone de pêche durable qui n’est fermée que durant les périodes de reproduction des animaux marins », explique Yacinthe Razafimandimby, coordinateur régional au sein de Conservation International, pour la Région Diana. Pour sa part, le président du réseau de pêcheurs d’Ambodivahibe, Justin Kinkou, a affirmé que sans une gestion durable, les ressources marines s’épuiseront très vite avec la croissance démographique actuelle. De plus en plus de pêcheurs se rendent compte aujourd’hui de cette situation. 150 communautés de base adhèrent actuellement au réseau Mihary, pour la gestion durable des 39 786 ha de la zone de pêche d’Ambodivahibe.

Partenariats. Dans le Nord, les pêcheurs se déplacent d’un endroit à l’autre, selon la saison. Pour une cohérence des activités de protection, des collaborations s’imposent entre les différents acteurs pour la préservation de l’environnement marin. L’association C3 Madagascar (Conservation centrée sur la communauté), qui intervient principalement dans la zone Nosy-Hara s’est, en effet, allié à Conservation International, pour la généralisation de la gestion durable dans le Nord. « Nous voulons préserver, principalement les tortues marines, le récif coralien, les mangroves, les oiseaux d’eau et les herbiers marins, sur le grand parc de 125.471ha de Nosy-Hara. Pour cela, il faudrait promouvoir une gestion durable dans toute la partie nord. C’est pour cela que nous appuyons ce festival des aires protégées organisé par Conservation International. Il permet de faire connaître à tous, les enjeux de la pêche durable », a déclaré Jean Hervé Bakarozafy, directeur du parc Nosy-Hara, géré par MNP (Madagascar national parks). Selon Luciano Andriamaro directeur du département scientifique au sein de Conservation International, d’autres éditions du festival sont déjà prévues, certainement avec de plus en plus de participants.

Antsa R.

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