Les avancées technologiques, notamment l’intelligence artificielle (IA) soulèvent de plus en plus de questions dans les domaines créatifs et artistiques.
« Bien que l’intelligence artificielle ou IA représente un défi de taille, elle offre aussi une opportunité unique d’innover et de redéfinir la photographie ». C’est en tout cas ce qui est ressorti de la conférence-débat organisée dans le cadre du festival de la photographie SAR’nao et de Novembre numérique à l’Alliance française d’Antananarivo, samedi 30 novembre dernier.
La conférence, modérée par Heritiana Manantsoa, a vu l’intervention de Julie Bonzon, photographe professionnelle internationale, Masy Andriantsoa, fondateur et CEO de Ymagoo et président de l’UPPM, Toky Randriambololonirina, photographe-expert en musique, multimédia et Graphic design, CEO de la société CRACK MEDIA et enfin de Fidisoa Ramanahadray, artiste-photographe et coordonnateur du Festival de photographie SAR’nao.
Cet événement a rassemblé artistes, professionnels des médias, étudiants en communication et multimédia, autour d’une question brûlante : l’IA est-elle un atout ou une menace pour l’avenir de la photographie ?
Les discussions ont souligné les avancées significatives qu’apportent l’intelligence artificielle dans le domaine photographique. Du traitement d’image automatisé à l’amélioration des résolutions et des couleurs, en passant par la démocratisation de l’art génératif, l’IA redéfinit les frontières de la créativité. Pour de nombreux intervenants, ces outils ouvrent de nouvelles perspectives artistiques et facilitent le travail des photographes professionnels et amateurs.
Cependant, au-delà des prouesses techniques, l’IA soulève des interrogations sur l’authenticité lorsqu’une machine intervient. Plusieurs intervenants ont d’ailleurs évoqué le risque de perte d’identité artistique face à des productions standardisées et générées par des algorithmes. Un autre point crucial abordé concerne les problématiques éthiques. L’utilisation abusive de l’IA pour générer des images fictives, manipuler la réalité ou falsifier des documents visuels pose un défi majeur.
De nombreux participants ont appelé à une réglementation claire pour encadrer ces pratiques et préserver l’intégrité de la photographie. La clé réside dans un usage réfléchi et responsable de ces technologies, avec une éducation renforcée pour les artistes et les professionnels.
«Cette conférence-débat à l’initiative du Festival SAR’nao marque une étape importante pour mieux comprendre l’impact de l’intelligence artificielle sur un domaine aussi fondamental que la photographie », explique Fidisoa Ramanahadray
Hanitra Andria