À la veille de la fête de l’Indépendance, la Capitale est loin d’être baignée de lumière, contrairement aux années précédentes.
Fête aux chandelles !
Pas de guirlandes lumineuses tout particulièrement à Antaninarenina. À peine un jeu de lumière aux couleurs nationales sur la façade du bâtiment annexe récemment réhabilité du Palais d’Ambohitsorohitra. À l’entrée, il ne reste plus que les supports, vestiges des deux stroboscopes en forme de boule qui constituaient auparavant des points d’attraction. Finies les promenades nocturnes en famille sur les deux rues longeant le ministère de l’Economie et des Finances d’un côté, et le Trésor public de l’autre. Juste des drapeaux tricolores « blanc, rouge, vert » sur le fronton des deux édifices, symbole de prospérité ou d’austérité. C’est selon l’époque. Aujourd’hui, la crise est là. Le pire est même attendu demain avec l’augmentation inévitable du prix des carburants. Un avenir plutôt sombre, à l’image des délestages qui plongent, à tour de rôle, la Ville des Mille dans le noir. C’est peut-être par souci d’économie et/ou par décence qu’il n’y a pas eu débauche de lumières à l’occasion du 26 juin quoique le conseil des ministres ait approuvé l’exonération de Droits et Taxes d’Importation pour un peu plus de 8.000 décorations destinées vraisemblablement à la fête nationale. S’ils ne s’usent que si l’on s’en sert comme une célèbre marque de piles, ces objets d’embellissement serviront peut-être en… 2023. En effet, sauf autorisation spéciale du service des Douanes, il est interdit d’utiliser les objets admis en exonération à d’autres usages que ceux en vue desquels l’exonération a été accordée. En attendant, la célébration du 62ème anniversaire de la fête nationale se fera aux chandelles. Ou plutôt avec les bougies des lampions. C’est comme lorsque la lumière de la Jirama …fuit.
R.O