Nativité du Christ! L’amour infini frappe à la porte. A chacun de nous de savoir l’accueillir. C’est bien la venue du compagnon de l’humanité, du compagnon de toutes les joies, de toutes les souffrances que l’on célèbre demain dans les temples et les églises. Comme chaque année, Noël reste un moment de ferveur immense, de réconciliation et de paix. Les gens, des plus humbles aux plus riches, sont si occupés dans la préparation de la nourriture, des retrouvailles familiales et amicales qui donnent lieu à cette fête. Néanmoins, il est important de leur rappeler que le plus important reste la nourriture qui guérit le cœur, le message de la naissance du Sauveur.
Fête de la consommation
Quoi qu’il en soit, c’est aussi la fête… de la consommation, bien sûr. Le centre -ville de la capitale est inondé de produits chinois, jouets, gadgets, vêtements et chaussures à bon prix. Des rues telles que Soarano et Behoririka sont pratiquement devenues piétonnes. La circulation est complètement bouchée et désespérante pour les véhicules qui s’y aventurent. Mais un peu partout, la longueur des embouteillages témoigne des difficultés de circulation. Les marchands squattent les trottoirs pour leurs étals. Ce qui oblige les piétons à marcher sur une partie de la chaussée et se frayer du chemin entre les voitures. L’image rappelle une ruche et des abeilles qui vont dans tous les sens. Mais l’ambiance est celle du marché, du shopping, des marchandages, du ravissement et de la joie. On regarde ou on achète. Pour se faire plaisir ou pour un cadeau, on ne tient pas souvent compte des prix. Mais jamais autant que maintenant, les marchés n’ont été aussi riches en importations. Ce n’est même plus la peine de ravir les costumes à la mode et les vêtements griffés. Ils sont bon marché aux rayons des friperies où les acheteurs se bousculent. Le même engouement se retrouve pour s’approvisionner en nourriture. Les grandes surfaces font le plein. Elles ont l’avantage d’être plus sécurisées et possèdent de grands parkings gardés. Néanmoins, des lieux de marché comme Analakely, Andravoahangy, Petite vitesse, Anosibe, et beaucoup d’autres marchés de quartiers … grouillent de monde et sont énormément fréquentés. Les prix pratiqués y sont moins chers même s’ils ont été révisés à la hausse et sont à la portée du plus grand nombre. Les risques d’agression à ces endroits sont plus grands avec la recrudescence des vols à la tire. Aussi faut-il redoubler de prudence. Une chose est sûre, la politique et les soucis seront oubliés pendant cette fête qui accorde plus de place dans le coeur à la famille et aux amis. Sans oublier le message de la Nativité du Christ. Joyeux Noël !
Zo Rakotoseheno