A chacun sa façon de célébrer la fête des mères. Alors, si certaines mamans ont eu l’occasion de passer un moment agréable, entourées de tous les membres de leurs familles, avec tout ce qu’il faut, d’autres n’ont malheureusement pas eu cette chance. « Je suis déjà grand-mère car j’ai dix enfants et quelques petits enfants. Pourtant, on n’a même pas un endroit où vivre. En attendant, nous nous abritons provisoirement dans cette maison en sachet. Alors, pour la fête des mères, il n’y a rien de bon à dire à part le fait que moi et mes sept enfants avons du nous contenter d’un kapaoka de riz accompagné de potiron pour le menu. Nous en avons fait festin », regrette Marie Louise, âgée de 65 ans. C’est une sans domicile fixe qui se refugie avec les membres de sa famille du coté d’Antaninandro. Son gagne-pain : récupérer et jeter les ordures ménagères. «Je voulais manger un peu de viande pour aujourd’hui, mais en vain», poursuit-elle. A noter que ce «kapaoka» correspond à une boite de lait concentré. La pauvreté frappe! Pire, il y en a qui ne se souviennent même pas de l’âge de leurs enfants. « J’ai cinq enfants mais je ne me rappelle pas quel âge ils peuvent avoir respectivement », regrette Harivololona Paula, une autre SDF du coté d’Ambondrona. Or, ces enfants, elles les gardent toujours avec elle. Quand bien même, depuis vendredi dernier, les marchés ont été inondés de monde à la recherche d’un petit présent pour ces courageuses mamans qui ne s’arrêtent pas de lutter pour le bien de leurs enfants. Par ailleurs, certaines d’entre elles ont pu profiter de divers événements festifs qui leur ont été destinés. Ce qui leur a permis de passer une fête inoubliable. Mais pour d’autres comme Marie Louise, le jour d’hier a été plutôt un moment de tristesse!
Arnaud R.
