Les intendants de la région DIANA, celles d’Antsiranana en particulier, souhaitent célébrer le 65ème anniversaire de l’indépendance dans une atmosphère chaleureuse et agréable. Hormis, l’initiative de la mise en œuvre de l’État ayant pour but de maintenir la propreté dans les grandes villes du pays, les autorités locales mobilisent les personnels des départements et services publics pour réaliser leur ambition.
Toutefois, le programme demeure aléatoire pour le grand public. Jusqu’ici, les habitants ne voient que l’embellissement de la Place de l’indépendance. En effet, ce lieu festif, d’après les informations recueillies, n’hébergera pas les animations et les concerts des artistes. L’estrade serait installé devant l’Hôtel de Ville, ce qui fera peut-être la différence par rapport aux cérémonies antérieures. Cette année, seul le défilé des armées, des écoles et des diverses associations se fera sur la Place Ritz, qui fait peau neuve depuis la semaine dernière. En outre, la remise des médailles se tiendra sur le même lieu le mercredi 25 juin prochain. Souvent pointé du doigt, le comité d’organisation se veut innovant.
#Artistes colorés en orange. Les affiliés du domaine culturel déclarent ne pas avoir été conviés. « D’habitude, les organisateurs, dès le début du mois de juin, nous informent… Là nous attendons toujours. Mes amis et moi n’avons pas encore été convoqués », a confié l’un d’entre eux. Il est indéniable de préciser que souvent, la sélection des artistes est attribuée à des instigateurs inféodés aux hauts dignitaires. Bien entendu, ce favoritisme irrite les étoiles montantes de la ville du Varatraza étant donné que ce genre de concert freine l’épanouissement artistique. Selon les victimes, cette méthode a été établie depuis la Transition, entre 2009 et 2013. Pour leur part, le public constate également les faits. La fête de l’indépendance n’est-elle pas une occasion pour les fans de rencontrer leurs idoles ? D’ailleurs c’est le moins que les organisateurs puissent faire, donner le maximum de satisfaction à un peuple dont la majorité sombre progressivement dans la misère ! Malheureusement, c’est loin d’être le cas. Le choix se base également sur une décision unilatérale. Il faut que tout soit coloré en orange, comme si la fête nationale appartient uniquement à tous ceux qui gravitent autour du parti du régime. Suite à cela, les chansonniers locaux éprouvent un sentiment de dégoût. « À Diego, et sans doute dans les autres régions, le secteur artistique est accaparé par les proches du pouvoir », a remarqué Fred James, un jeune animateur d’évènement festif. Effectivement, l’art est instrumentalisé, voire politisé. La sphère influente, de son côté, se justifie. Questionnée par les journalistes à propos du l’hymne de la 10ème édition des Journées internationales des régions (JIR) qui se sont tenues à Antsiranana les 20, 21, 22 décembre derniers, une bureaucrate de la Résidence Place Kabary a argumenté : « Nous travaillons avec ceux qui nous ouvrent la porte… ». Force est de rappeler que cette étape marquante de la Région DIANA était un moment propice pour les talents méconnus de se mettre en avant. Et pourtant, les mêmes têtes ont été à l’honneur.
Du reste, l’équipe directrice mobilise ses efforts… Cette fois-ci, peut-être, elle va réserver une grande surprise à l’assistance. Celle-ci continue d’espérer, et attend ce que la première offrira !
Iss Heridiny