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lundi, juin 16, 2025
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Fête nationale : Les drapeaux et lanternes locales peinent à trouver preneurs

Les lanternes locales peinent à trouver preneurs.

Alors que Madagascar s’apprête à célébrer le 65ème anniversaire du retour de l’indépendance, les vendeurs de drapeaux et de lanternes traditionnelles constatent une faible affluence des clients. Selon les commerçants croisés à Analakely, la demande reste timide cette année, malgré des prix relativement stables par rapport à l’an dernier : entre 2 000 et 25 000 ariary, selon les dimensions du drapeau. Certains vendeurs affirment ne vendre que deux ou trois drapeaux par jour, et il leur arrive même de ne rien vendre pendant deux journées consécutives. Face à cette morosité, nombre d’entre eux ont décidé de changer de stratégie pour stimuler les ventes : ils sillonnent désormais les quartiers à la rencontre des habitants afin de proposer directement leurs produits et inciter les citoyens à arborer le drapeau national. Une initiative qui, espèrent-ils, permettra de raviver l’esprit patriotique à l’approche du 26 juin.

Du côté des lanternes traditionnelles, le constat reste similaire à celui des drapeaux, la demande est encore timide à l’approche du 26 juin. Les prix n’ont que peu augmenté cette année, avec des modèles fabriqués localement proposés entre 500 et 20 000 ariary, tandis que les lanternes importées de Chine peuvent atteindre jusqu’à 40 000 ariary. Selon les vendeurs, les clients se tournent de plus en plus vers les jouets lumineux chinois, jugés plus attrayants. Face à cette tendance, de nombreux commerçants ont préféré diversifier leur offre et proposer davantage ces articles lumineux pour répondre à la demande. Les artisans malgaches spécialisés dans la fabrication des lanternes traditionnelles peinent à se procurer les matières premières nécessaires. Une situation qui pousse certains d’entre eux à abandonner cette activité, faute de moyens. Parallèlement, de nombreux clients se tournent vers les lanternes d’origine chinoise, jugées plus attractives en raison de leurs effets lumineux. Cette préférence croissante pour les produits importés met davantage en péril le savoir-faire local, déjà fragilisé par le manque de ressources. Une évolution qui témoigne du changement des habitudes de consommation, notamment chez les plus jeunes.

Narindra Rakotobe

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