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mardi, mai 13, 2025
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Fetison Rakoto Andrianirina : « Il y a des critiques sans proposition de solution, et c’est un problème »

La crise sanitaire, qui a beaucoup impacté l’économie, inspire les politiciens. Certains tentent de se démarquer et explorent une nouvelle approche. Fetison Rakoto Andrianirina répond aux questions de Midi Madagasikara.

 Midi Madagasikara : Pourquoi avez-vous lancé un appel pour une consultation élargie afin de relancer l’économie ?

Fetison Rakoto Andrianirina : Animé d’une conscience de devoir et de prise de responsabilité dans cette lutte commune, je me dois d’apporter ma contribution. D’où l’initiative de cet appel. S’agissant des conséquences néfastes du Covid-19, le pouvoir ne sera pas le seul à être confronté aux difficultés; la population tout entière les subira tout autant. J’ai donc une obligation citoyenne de proposer. Concernant les volets économique et social, le pouvoir se concentre sur la lutte contre l’épidémie, il réfléchit également sur les moyens d’en limiter les impacts sur la société. D’où par exemple la mise en place de 4 plans à savoir le plan de mitigation, le plan d’urgence, le plan d’appui au secteur privé et le plan de mise en place d’un fonds de soutien. L’élaboration de ces plans n’a pas été précédée d’une consultation élargie. Aurait-ce été fait pour recevoir le financement des PTF ? Je crains que cela ne corresponde pas aux aspirations réelles du peuple. Les contestations et plaintes ici et là en sont la preuve. Il y a probablement des points à revoir. Nous devons nous entraider. Il n’est pas nécessaire d’être au sein du pouvoir pour apporter des suggestions.

Midi Madagasikara : Donc, en quoi consiste ce plan exactement ?

Fetison Rakoto Andrianirina : Mon appel est destiné à savoir réellement quelles sont les attentes du peuple malgache. Nous ne savons pas, par exemple, les difficultés endurées par les tireurs de pousse-pousse. Comment ses derniers font face à la situation actuelle? Nous devons recueillir les avis de tous, c’est-à-dire les paysans, agriculteurs, chômeurs etc. En effet, les 93% de ces derniers exercent dans l’informel. Nous n’avons aucune visibilité quant aux emplois, à combien s’élèvent leurs chiffres d’affaires et les impôts qu’ils devraient verser ? Dans les 7% restants, il y a 330 000 entreprises dont 800 grandes entreprises selon l’EDBM. Comment les accompagner pour relancer l’emploi. Il y a un risque de trouble social dû à ces difficultés. Madagascar ne pourra supporter une autre crise en plus de celle-ci.

Midi Madagasikara : Qu’est-ce qui diffère votre initiative de celle des autres qui ont déjà œuvré dans cette démarche ?

Fetison Rakoto Andrianirina : En effet, il y a eu beaucoup d’appels à la solidarité, auparavant, pour trouver des solutions politiques, et cette fois-ci pour une relance économique et sociale. On doit même aller plus loin en ajoutant le volet environnement. La différence avec les appels précédents c’est que ce plan d’appel est assorti d’un plan d’action. Si Transparency International et la société civile ont demandé à rencontrer les PTFs, ces demandes sont restées vaines jusqu’à ce jour. D’autres personnes ont suggéré une collaboration mais cela n’a pas marché. Ce que je propose, c’est de rassembler les idées, de mutualiser les ressources puis mettre sur pied une commission – je précise que cela reste une proposition qui peut être ajustée. Il y a des critiques sans proposition de solution et c’est un problème. La commission étudiera comment effectuer la relance économique sociale et environnementale. Elle sera composée d’experts malgaches issus de tous les domaines..

Midi Madagasikara : Le président de la République est déterminé à promouvoir la tisane améliorée covid-organics pour endiguer la propagation du coronavirus. Qu’en pensez-vous ?

Fetison Rakoto Andrianirina : Le Président de la République a mis en avant Madagascar sur le plan international. La première obligation du président est de défendre l’image de Madagascar devant le monde, il est l’image du pays. Personne ne peut le lui reprocher. Concernant le CVO, destiné à limiter la propagation du virus et à guérir les patients, si au début il y a eu des réserves sur son efficacité, cela est une affaire interne au pays; mais quand on en a fait don aux pays africains convaincus, c’est tout à notre avantage. Le Sénégal a, par exemple, commencé la réflexion sur l’introduction du CVO dans son protocole pour prévenir et guérir le Cov-19. Ce volet diplomatique est une bonne chose pour l’essor de Madagascar. Que notre pays ne soit pas toujours considéré comme l’un des plus pauvres.

Recueillis par Rija R.

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