
Président du parti RDS (Renouveau pour la Démocratie Sociale), il donne ses analyses de la situation politique actuelle.
Midi : Vous êtes un des candidats malheureux du premier tour de la présidentielle. Comment voyez-vous votre avenir politique ?
FRA : « Je tiens à réitérer mes sincères remerciements à toutes et à tous ceux qui m’ont donné leur confiance. L’exploitation de mon score, aussi faible soit-il, va me permettre de mieux connaître les besoins réels des électeurs, outils indispensables devant m’aider à bien préparer et asseoir mon parcours politique qui, j’en suis convaincu, ne s’arrêtera pas là. »
Midi : Dès le soir du 25 octobre 2013, vous avez déjà déclaré votre soutien au candidat Robinson. Pourquoi ?
FRA : « Nous nous efforçons de changer la manière de faire la politique à Madagascar. La politique n’est pas toujours une question d’intérêts personnels ou du Parti. Le Renouveau pour la Démocratie Sociale (RDS) entend défendre et promouvoir les valeurs universelles dont se nourrissent la démocratie et les libertés fondamentales à Madagascar. Il est évident qu’il ne peut en aucune manière défendre, de près ou de loin, celles ou ceux qui se sont comportés comme les fossoyeurs de cette démocratie. Je trouve très logique qu’instinctivement notre Parti a tout de suite soutenu le candidat Jean Louis Robinson. Décision parfaitement partagée par les adhérents. »
Midi : Jean Louis Robinson est soutenu par l’ancien Président en exil en Afrique du Sud. Est-ce à dire que vous êtes favorable pour le retour de ce dernier à Madagascar ?
FRA : « Pour avoir une vision plus claire et précise sur ce dont Madagascar a réellement besoin, il ne faut jamais confondre la défense des valeurs et principes à un adoubement d’une personne. Marc Ravalomanana doit revenir à Madagascar au même titre que les autres exilés politiques. Madagascar a besoin de tous ses enfants pour assurer son redressement et après une longue période de crise et de surcroît cyclique, personne ne peut prétendre y arriver tout seul. Dirigeants, opposition et l’ensemble de la population doivent se donner la main pour cet élan de redressement. »
Midi : D’après vous, les révélations entendues lors du second débat télévisé concernant la bi-nationalité et l’adhésion au Parti Socialiste Français de Jean Louis Robinson constituent-elles une force ou une faiblesse pour ce candidat ?
FRA : « Nous évoluons dans un monde devenu multipolaire, le domaine économique doit primer sur toutes les décisions. Madagascar, de par son positionnement géographique et ses richesses, est courtisé de toutes parts. La relation avec la France doit évoluer ensemble dans le respect d’intérêts réciproques entre partenaires. Pourquoi la France et Madagascar ne pourraient évoluer ensemble à travers des intérêts réciproques à fixer d’accord parties ? Un bon accord sincère et sans arrière-pensées avec Madagascar garantit à la France une présence pacifique dans cette zone de l’Océan Indien et du Canal de Mozambique. Monsieur Robinson peut assurer ce rôle. Le Parti RDS, partage aussi certaines valeurs du Parti Socialiste Français. »
Midi : Pour terminer, comment voyez-vous l’après-deuxième tour ?
FRA : « Face aux rumeurs de fraude, j’invite la population Malagasy à venir voter massivement et ce, en faveur du candidat Jean Louis Robinson afin d’écarter toute velléité de remise en cause des résultats de cette élection. Un écart de voix substantiel entre les deux candidats priverait Madagascar d’une nouvelle crise ; notre priorité étant de parachever le processus de réconciliation et le redressement socio-économique de notre pays. »
Recueillis par RAJAOFERA Eugène