
Elu pour la première fois président du FLM en 2004, le Dr Rakoto Endor Modeste n’a pas pu présider le FFKM alors que 2004 était l’année de présidence tournante de l’église luthérienne.
Elu président du FLM lors du synode qui s’est récemment tenu à Antsirabe, le pasteur David Rakotonirina devrait succéder également au Dr Rakoto Endor Modeste à la présidence du FFKM. Or, il ne reste que trois mois cette année 2016 pour la présidence luthérienne du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar. Ces trois mois restants font actuellement l’objet de polémiques au sein du FLM. D’après des indiscrétions, le Dr Rakoto Endor Modeste voudrait que la présidence tournante du FFKM soit directement passée à l’Ecar. L’ex-numéro Un de l’église luthérienne s’opposerait donc à la présidence de trois mois assurée par le pasteur David Rakotonirina. En fait, il s’agit d’un problème interne du FLM. Le pasteur David Rakotonirina serait-il prêt à céder cette présidence de trois mois au Mgr Odon Arsène Razanakolona ? A noter qu’après le départ du Dr Rakoto Endor Modeste, aucune passation n’a eu encore lieu à la présidence du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar. Qui va présider le FFKM durant les mois d’octobre, de novembre et de décembre 2016 ?
Processus inachevé. Les successions à la tête de la FJKM et du FLM ont suscité l’intérêt des hommes politiques, dont notamment le président Hery Rajaonarimampianina et l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana. Ces derniers étaient présents, physiquement ou moralement lors des élections des nouveaux bureaux exécutifs de ces deux églises membres du FFKM. Jusqu’ici, personne n’est en mesure d’affirmer qui de Hery Rajaonarimampianina ou de Marc Ravalomanana a gagné à l’issue de deux synodes d’Antsirabe. Le nouveau président de la FJKM, le pasteur Irako Andriamahazosoa Ammi essaie jusqu’à présent de montrer qu’il n’a aucune personnalité politique derrière lui. De même pour le pasteur David Rakotonirina du FLM. En tout cas, deux nouvelles têtes viennent de débarquer au sein du FFKM qui tergiverse quant à la suite à donner au processus inachevé de la réconciliation nationale. La présidence catholique (2017) du Conseil des églises chrétiennes est attendue sur ce processus inachevé. Sachant que les évêques catholiques n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer les défaillances du régime en place. Ils étaient même allés jusqu’à déclarer que le pays a besoin de « Olom-baovao ». Une manière à eux de faire comprendre que l’actuel président de la République ne devrait plus se présenter aux présidentielles de 2018.
R. Eugène