
Les efforts déployés par le Conseil des églises risquent d’être anéantis par le boycott d’un chef de mouvance qui aurait été averti sur le comportement de ses représentants durant les pourparlers préliminaires de Faravohitra.
Tout risque de s’écrouler vu la dernière évolution du processus de réconciliation nationale piloté par le FFKM. D’après nos sources, l’un des chefs de cinq Mouvances qui ont été représentées au centre Arrupe de Faravohitra a décidé d’arrêter sa participation à l’initiative du Conseil des églises chrétiennes. Cette décision aurait fait suite à l’avertissement lancé par l’un des chefs d’église du FFKM à l’endroit de ce chef de Mouvance. Ce dirigeant religieux n’aurait pas digéré l’arrogance des cinq représentants de cette Mouvance durant les trois jours de concertation à Faravohitra. Suite à ce sérieux blocage, le FFKM aurait suspendu ses consultations alors que les quatre chefs d’église ont initialement prévu de rencontrer cette semaine l’ancien président de la transition Andry Rajoelina et l’ancien président Marc Ravalomanana.
A 1 000 Km de la Capitale. A cette allure, le projet pour le FFKM d’organiser le Sommet à cinq avant Noël ne serait pas réalisé. A rappeler que le Conseil des églises chrétiennes a déjà rencontré les deux anciens présidents, Didier Ratsiraka et Zafy Albert. Il a pu également consulter l’actuel président de la République Hery Rajaonarimampianina. Par contre, le Conseil des églises ne s’est pas encore entretenu avec l’ancien président de la transition étant donné que celui-ci a été absent du territoire au début du processus. Quant à l’ancien président Marc Ravalomanana, le fait qu’il se trouve à 1.000 km de la Capitale n’a pas facilité sa consultation. Il faut d’ailleurs une autorisation spéciale des autorités compétentes pour pouvoir lui rendre visite à l’Amirauté d’Antsiranana.
« Raiamandreny ». Face à ce blocage au niveau du processus piloté par le FFKM, bon nombre d’observateurs attendent vainement l’initiative du président de la République qui a déclaré qu’il allait diriger la réconciliation nationale. Durant les trois jours de conclave à Faravohitra, Rivo Rakotovao, Rachid Mohamed et Harison Randriarimanana ont bien clarifié que le président Hery Rajaonarimampianina qui n’était pas impliqué selon eux dans les crises politiques successives à Madagascar ne devrait pas être parmi les personnes à réconcilier. En tant que « Raiamandreny », le locataire d’Ambohitsorohitra doit être le réconciliateur, ont-ils soutenu. On se pose alors la question : Qu’est-ce que le président Hery Rajaonarimampianina attend pour lancer son initiative ?
Eugène