Les politiciens Malgaches veulent-ils dépasser la notion constitutionnelle et universelle de « laïcité de l’Etat » ? En tout cas, cette année pré-électorale passera rapidement et les tergiversations se confirment chez certains partis politiques. Après les Nations unies qui ont sollicité, récemment, l’intervention du FFKM (Conseil des Eglises Chrétiennes à Madagascar) au niveau de l’observation des élections, d’autres partis politiques ont également réclamé un peu plus d’implication de la part du Conseil des Eglises Chrétiennes pour une mission de rassemblement des partis cette fois. « Il faudrait que le FFKM rassemble tous les partis politiques en vue d’organiser des pourparlers concernant les affaires du pays actuellement. Ce rassemblement doit avoir lieu la semaine prochaine », a déclaré le président du parti Tamami.
Laïcité. Pourtant, il ne faudrait point oublier les dispositions de l’article 2 de la Constitution mettant en exergue le principe de laïcité de l’Etat. L’alinéa 3 du même article impose même que « l’Etat et les institutions religieuses s’interdisent toute immixtion dans leurs domaines respectifs ». De surcroît, il y a la loi française du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Eglises et de l’Etat à l’initiative du député Aristide Briand qui est également applicable à Madagascar. Effectivement, lesdites affaires nationales ne fonctionnent pas à bon escient et le régime actuel demeure déterminé à organiser les élections présidentielles nonobstant les contestations. Justement, les avis divergent. Certains observateurs politiques estiment qu’il faut recourir à la refondation de la République ; d’autres soutiennent le processus de la réconciliation nationale. Peu d’entre eux sont favorables aux élections. Quoi qu’il en soit, l’on connaît plus ou moins ceux qui seront candidats à la magistrature suprême.
Aina Bovel