Les dirigeants religieux seraient prêts à céder la place au président de la République si celui-ci veut jouer son rôle de réconciliateur.
Les quatre chefs d’église se mettent discrètement à la concrétisation de la déclaration commune lue devant la presse le 28 octobre dernier par le Mgr Samoely Jaona Ranarivelo, président du FFKM. Après les consultations qui sont en cours, la prochaine étape serait la publication du calendrier et de la forme de la réconciliation nationale que le Conseil des Eglises Chrétiennes de Madagascar veut piloter. Des indiscrétions ont permis de savoir que cette réconciliation nationale serait concrétisée avant le 25 novembre.
Obstacle. D’après nos sources, le FFKM a obtenu la bénédiction du FFM (Filan-kevitry ny Fampihavanana Malagasy) et du CRN du Pr Zafy Albert. Force est cependant de signaler que la position du président de la République Hery Rajaonarimampianina qui veut diriger à sa façon la réconciliation nationale à Madagascar pourrait constituer un obstacle aux actions des dirigeants religieux. Pour ses proches, le président Hery Rajaonarimampianina est un « Raiamandreny » qui doit jouer son rôle de réconciliateur. Autrement dit, le chef de l’Etat ne devrait pas être parmi les acteurs politiques à réconcilier.
Neutralité. Bon nombre d’observateurs doutent cependant de la neutralité du président de la République qui a figuré parmi les acteurs de la crise de 2009 en tant que ministre des Finances et du Budget d’Andry Rajoelina. En tout cas, on attend le plan de réconciliation du chef de l’Etat. Hery Rajaonarimampianina doit expliquer au peuple malgache comment il va procéder pour la concrétisation de « sa » réconciliation. D’après nos informations, les dirigeants du FFKM sont prêts à céder la place au locataire d’Ambohitsorohitra ci celui-ci veut jouer son rôle de « Raiamandreny ».
R. Eugène
