Le conseil œcuménique des églises chrétiennes organisera son prochain comité central le 23 jusqu’au 28 novembre. Il s’agit de la neuvième réunion au sommet des dirigeants de cette influente organisation chrétienne qui coïncide, pour cette année, avec la célébration de son 40ème anniversaire. Le rendez-vous aura lieu dans les locaux de la Maison du Sacré Cœur, propriété de la congrégation catholique Notre Dame du Cénacle, pendant les six jours de réunion.
Affaires internes. Comme à ses habitudes, le comité central du conseil abordera toujours le sujet politique surtout dans une conjoncture où le microcosme est déjà animé par la perspective de l’élection présidentielle de 2023. L’échéance est déjà sur toutes les lèvres. Mais les affaires internes du FFKM vont primer dans l’ordre du jour de cette rencontre, nous a souligné une source. À l’issue de ces six jours de réunions, par exemple, le prochain successeur de Monseigneur Odon Razanakolona, actuel président du conseil, sera connu.
Assise. Alors que les organisateurs de la rencontre mijotent un rendez-vous historique pour le conseil, devant l’assistance des membres du démembrement local de l’organisation qui vont quitter les régions, à cette occasion, pour rejoindre la capitale, les politiques rodent déjà dans les parages pour tenter d’influencer le conseil. Marc Ravalomanana, qui, depuis sa chute a toujours été un fervent partisan de l’intervention politique du FFKM, a encore, une fois de plus, sollicité publiquement les services du conseil œcuménique des églises chrétiennes pour « organiser une assise nationale ». Samedi dernier, l’ancien président a réitéré son appel à l’endroit des chefs d’églises réunis au niveau du FFKM.
Partialité. La réunion du comité central du FFKM intervient dans un contexte politique où le clivage est à son comble. L’organisation de la prochaine élection divise autant la classe politique. Et les tons sont durs. L’opposition tente de torpiller la commission électorale. Mais la défense du régime s’est vite organisée. Le secrétaire national du parti TGV, Hery Rasoamaromaka, est monté au créneau pour affirmer que « la commission électorale nationale indépendante et la Haute Cour Constitutionnelle ont été mises en place en toute légalité suivant les textes en vigueur ». L’accusation de partialité est aussi balayée par les partisans du régime. « L’opposition, qui n’est pas crédible, est animée par l’obsession du pouvoir et traîne dans des accusations non fondées » a répliqué Hery Rasoamaromaka.
Rija R.