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dimanche, juillet 13, 2025
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FFKM, société civile, partis politiques : Front uni contre le régime HVM

Les membres du CVDE se sont réunis hier à Antaninarenina.

Le régime en place pousse les entités de la société politique, de la société civile et de la société religieuse à former un front uni contre lui.

Les partis politiques et les entités de la société civile regroupés au sein du CVDE (Comité de Vigilance Démocratique pour les Elections) ont tenu hier leur cinquième réunion à l’hôtel Colbert à Antaninarenina. Cette rencontre a été initiée suite à la déclaration du Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier qui a affirmé que le gouvernement est ouvert au dialogue quant au processus d’élaboration et d’adoption des trois projets de loi relatifs aux élections. Au début, le Premier ministre a opposé une fin de non recevoir à la demande du CVDE qui revendiquait un droit de regard sur ces projets de loi dans l’objectif de s’assurer que leurs propositions recueillies au niveau de la commission consultative mise en place par la CENI soient prises en compte dans les projets de texte en question. Soudainement, le gouvernement a cédé aux pressions. Pour la plupart des observateurs, le régime en place est seul contre tous ces derniers temps. La formation d’un front uni contre les dérives du HVM qui envisage un « 1er Tour de Vita » en 2018 ne serait pas à exclure dans les prochains jours. La conférence des évêques catholiques était la première à avoir haussé le ton. Le 08 novembre, ces prélats catholiques ont déploré les ravages de l’amour des richesses illicites, de la corruption et de l’argent dans le pays. « L’amour des richesses illicites, la corruption et l’argent dictent la gouvernance au détriment de la compétence et de la sagesse. », ont-ils dénoncé.

A l’échelle internationale. Au niveau international, deux déclarations accablantes sur la situation à Madagascar ont été faites en l’espace d’une semaine. La première par le Parlement européen qui a pris le 16 novembre dernier une résolution où l’on fait comprendre que rien ne va plus à Madagascar. Le Parlement de l’Union européen dénonce dans sa résolution la prévalence de la justice populaire et l’implication d’agents des forces de l’ordre dans des exécutions extrajudiciaires (affaire Antsakabary), l’absence de l’indépendance de la Justice dans une affaire de détournement de deniers publics dans plusieurs communes (affaire Claudine Razaimamonjy), les trafics illégaux de bois précieux et d’espèces animales du pays, l’arrestation arbitraire de journalistes (affaire Fernand Cello de la radio Jupiter Ilakaka), de défenseurs des droits de l’homme et de militants écologistes (affaire Clovis Razafimalala) et l’adoption d’un code de la communication liberticide. Une semaine après la sortie de cette résolution du Parlement européen, l’Union africaine, par le biais de son haut représentant Ramtane Lamamra qui a effectué une mission d’évaluation de la situation pré-électorale à Madagascar, a fustigé le manque de confiance et de dialogue entre les parties prenantes, et ce à cause de la velléité des dirigeants actuels de verrouiller les préparatifs des prochaines élections.

Passer à l’étape suivante. Au niveau national, la société politique n’est pas la seule à avoir tiré la sonnette d’alarme. Au sein du Comité de Vigilance Démocratique pour les Elections, nombreuses sont les entités de la société civile qui revendiquent la transparence dans le processus d’élaboration et d’adoption des nouvelles lois organiques sur les élections. Ces entités de la société civile sont très actives depuis la mise en place de la commission consultative au niveau de la CENI. Par ailleurs, la société religieuse ne cesse de hausser le ton. Après les évêques catholiques, c’était au tour des quatre dirigeants du Conseil œcuménique des Eglises Chrétiennes de Madagascar (FFKM) de monter au créneau lors d’une réunion (40e réunion du comité central du FFKM) qui s’est tenue à Antsirabe du 23 au 26 novembre dernier. Les Odon Arsène Razanakolona (Ecar), Irako Ammi Andriamahazosoa (FJKM), Davida Rakotonirina (FLM) et Samoela Jaona Ranarivelo (EEM) ont dénoncé dans leur déclaration les maux qui gangrènent le pays dont la corruption, le mélange des affaires du parti avec celle de l’Etat, l’insécurité, la paupérisation de la population et les pillages des richesses du pays. « On déplore le manque de transparence sur les accords de coopération relatifs à l’exploitation des richesses naturelles du pays. », affirme la déclaration du FFKM. Les « Raiamandreny am-panahy » constatent également que les informations du parti au pouvoir HVM accaparent les médias publics dont la TVM et la RNM. Hier, ces constats amers du FFKM sur la réalité dans le pays étaient au centre des débats à l’hôtel Colbert où les partis politiques et les entités de la société civile membres du CVDE ont surtout envisagé de passer à l’étape suivante de leurs actions si le gouvernement campe sur sa position en excluant toute consultation extraparlementaire dans le cadre de l’élaboration des trois projets de lois sur les élections.

  1. R. Eugène
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