
La Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar (FHORM) lance un appel pressant aux autorités compétentes.
« Face au contexte sécuritaire actuel, les entreprises subissent de plein fouet les conséquences du couvre-feu, qui limite considérablement leurs activités, leurs revenus et leur stabilité. Nous appelons ainsi à un allègement progressif du couvre-feu, de 23h à 4h du matin, jusqu’à sa levée complète », déclare la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar. L’objectif consiste à sauver des milliers d’emplois menacés tout en permettant la relance des activités des établissements touristiques, et par conséquent, contribuer à la reprise de l’économie locale.
Contenir les tensions
Il est à rappeler que le Préfet de la capitale a instauré le couvre-feu suite aux événements tragiques survenus dans la nuit du 25 septembre 2025 au cours desquels plusieurs centres commerciaux abritant de nombreuses boutiques louées par des entrepreneurs majoritairement nationaux, ont été complètement pillés et saccagés. Le bilan a été lourd. En effet, les pertes financières s’élèvent à plus de 200 milliards Ar. Et plus de 2 000 emplois ont été supprimés du jour au lendemain. Face à l’ampleur des dégâts, la Préfecture de la capitale a initialement mis en place un couvre-feu qui s’applique entre 19 heures et 5 heures du matin. Les autres grandes villes comme Antsirabe, Antsiranana, Mahajanga et Toliara sont également concernées par cette disposition prise au niveau de la Préfecture de chaque région. Cette mesure a été ensuite révisée par l’Organe mixte de conception nationale (OMC-NAT) la fixant entre 20 heures et 4 heures du matin afin de contenir les tensions. Elle reste valable dans plusieurs grandes villes dans tout Madagascar.
Juste équilibre
Les professionnels œuvrant dans le secteur du tourisme réclament la modification de ces horaires du couvre-feu qui nuisent directement au développement de leurs activités. « La sécurité des citoyens reste une priorité absolue, mais il est tout aussi crucial de préserver la sécurité économique et sociale de notre population. En effet, une économie qui s’effondre fragilise tout le pays, y compris sa stabilité. Agissons ainsi ensemble, avec discernement, pour trouver le juste équilibre entre protection des biens et des personnes et relance de l’économie, et ce, pour éviter le chômage technique et ses impacts sociaux », insiste la FHORM.
Navalona R.