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samedi, décembre 21, 2024
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Filière algoculture : L’expulsion d’une société chinoise revendiquée par les maires d’Ampanihy Andrefana

Le Maire de la commune rurale d’Androka avec le représentant des communautés locales témoignent sur les dégâts causés par l’implantation de la société chinoise dans leur localité.

Une société chinoise s’implante dans le fokontany Ambohibola dans la commune rurale d’Androka, district d’Ampanihy Andrefana en vue d’acheter la production d’algues.

Le développement de cette filière algoculture aurait dû générer des emplois locaux étant donné que la population d’Ambohibola s’est engagée à cultiver des algues marines pour être le principal fournisseur de ces légumes aquatiques, dans le cadre du partenariat entre les deux parties. Mais ce n’est pas le cas ! Les maires élus dans le district d’Ampanihy Andrefana regroupés au sein d’une association ainsi que les chefs fokontany dans la commune rurale d’Androka, se montrent ainsi solidaires envers les communautés locales dans le fokontany d’Ambohibola qui se sentent victimes. Ils revendiquent l’expulsion de cette société chinoise en adressant une lettre au président de la République. En effet, « cette entreprise chinoise a accaparé un terrain d’une superficie de 2,5ha, situé au bord de la mer dans le fokontany d’Ambohibola, sans autorisation communale puisque ce patrimoine appartient à la commune rurale d’Androka », a dénoncé le maire de cette collectivité territoriale décentralisée, Dinackey Anselme. « Et au début, cette société chinoise s’est engagée à acheter la production d’algues marines auprès de la population locale mais elle s’est lancée elle-même dans cette activité au détriment des petites gens. En outre, elle a pollué l’environnement marin dans notre localité en déversant du gasoil en mer. Les cultures d’algues entreprises par les communautés locales de base sont complètement détruites », a-t-il poursuivi.

Retombées négatives

Ce n’est pas tout ! « Nos récifs coralliens sont également abîmés à cause des activités menées par ces ressortissants chinois alors qu’ils aménagent des sites de reproduction, de nurseries et de protection pour les poissons. En effet, cette entreprise chinoise vient d’introduire trois bateaux de pêche et opère dans la zone de pêche réservée aux petits pêcheurs traditionnels. Ce qui a provoqué une nette diminution des captures de poissons de ces derniers tout en menaçant par la suite la sécurité alimentaire de la population locale étant donné que nous vivons principalement de l’exploitation des ressources halieutiques. En effet, le district d’Ampanihy Andrefana est toujours frappée par la sécheresse », selon les explications d’un représentant des communautés locales. Il précise que les retombées négatives de l’implantation de cette société chinoise dans le district d’Ampanihy Andrefana se font déjà sentir. La preuve, « le prix du kilo du poisson a doublé, atteignant les 6 000 Ar au lieu de 3 000 Ar avant son introduction dans notre localité. Force est également de remarquer que la commune rurale d’Androka approvisionne en poissons depuis de belle lurette le marché dans le district d’Ampanihy Andrefana. Le kilo de ce produit halieutique s’acquiert actuellement à 16 000 Ar si c’était à 8 000 Ar auparavant, le prix est passé du simple au double ». Par ailleurs, le maire de la commune d’Androka a révélé que la société chinoise effectue également des coupes et des exploitations illicites de bois dans le site forestier protégé d’Ambolosony et les stocke dans des caveaux familiaux dans le fokontany d’Ambohibola. « Nous avons déjà tiré la sonnette d’alarme sur cet état de fait. Nous réclamons tous ainsi le départ définitif de cette société chinoise », ont-ils conclu.

Navalona R.

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4 Commentaires

  1. Comment sont-ils arrivés là? Qui les a introduit là-bas ? Sachant que ces nouveaux Chinois sont connus par la cupidité. Leur motivation à s’installer dans ces différents endroits reculés de l’île se reposent aux seuls pillages de toutes les ressources et richesses existantes qu’à un pseudo et fallacieux création d’emplois pour la population.
    Ils se croient dans un terrain conquis en et c’est inadmissible. Ils accaparent tout ( vouloir le beurre, l’argent du beurre, la crémière etc…) et ils ont peu ou pas de considération vis-à-vis des Malgaches.
    Ces nouveaux Chinois pilleurs doivent quitter la commune rurale d’Androka et le district d’Ampanihy. Leur présence dans nos localités reculées est néfaste, dommageable.
    La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Qu’il prenne leur responsabilité

    • A vous écouter , Madagascar refuse le développement.
      Cette société est chinoise . Mais Imaginez que cette société soit malgache , alors ce serait pareil.
      Le vrai problème , c’est le refus de la population rurale de l’industrialisation. C’est le refus de la population rurale d’accepter de changer . Oui car le développement , c’est le changement.
      Vous êtes toujours dans une mentalité d' »artisan » : pêche artisanale, petite culture d’algue etc
      Or cela ne suffit pas à développer le pays . Je comprends pourquoi cette société chinoise a elle même cultivé ses algues . C’est parce que les paysans ne sont pas des fournisseurs fiables ( pas de système de management , pas de système qualité ISO 9001, aucune garantie du respect
      du temps d’approvisionnement , risque de rupture d’appro, manque de professionnalisme) . Etre fournisseur est un métier .D’ailleurs avant même l’arrivée de cette société chinoise, vos paysans vivaient déjà dans la misère .
      Je suis comme vous , je souhaite que cette société chinoise parte MAIS qu’elle soit remplacée par une société malgache et que les villageois acceptent l’Industrialisation . Sinon dans 100 ans , on sera toujours dans la misère. Ou alors vous préférez que vos compatriotes ruraux restent dans cette misère.Mais après il ne faut pas quémander des aides aux vazaha.

  2. pas nouveau, c’est connu que la Chine pille toutes les ressources africaines !!!
    comme Attila, là où la Chine passe, l’herbe ne repousse pas !

    • Oui parce que les société africaines ne savent pas comment exploiter ses ressources.
      Regarder Madagascar . Que font les malgaches vis à vis de ses ressources? On ne sait pas exploiter le saphir ,ni l’or ni les autres matières premières. Beaucoup de malgaches qui cherchent du saphir ne savent même pas qu’il y a un cour mondial qui régit les prix. Du coup , ce sont les sri lankais , thailandais qui profitent du business.
      Comme on n’a pas le savoir faire technique, et industriel , et bien on ne profites pas de nos richesses.

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