
La France, la Réunion, Maurice, le Japon, les autres pays membres de l’Union Européenne et les Etats-Unis sont les principales destinations de notre production apicole.
En dépit de l’existence de la maladie varroase affectant la filière apicole dans plusieurs régions de la Grande île, des coopératives de paysans apiculteurs et des entreprises privées continuent d’ exporter du miel. L’an dernier, Madagascar a pu expédier plus de 26 tonnes de miel vers la France, la Réunion, Maurice, le Japon, les autres pays membres de l’Union Européenne et même vers les Etats-Unis, d’après la statistique publiée par le ministère auprès de la Présidence chargé de l’Agriculture et de l’Elevage. La production de miel enregistrée au niveau de sept régions, à savoir Vatovavy Fitovinany, Haute Matsiatra, Atsimo Andrefana, Analamanga, Amoron’i Mania, DIANA et Anosy, se chiffrait à plus de 134 tonnes en 2017.
Maladie varroase. Entre temps, le ministère de tutelle ne cesse de mener une lutte contre cette maladie varroase tout en professionnalisant les apiculteurs. A titre d’illustration, 6 422 ruches ont été traitées l’année dernière. Et 824 ruches modernes ont été distribuées dans les régions de Haute Matsiatra, d’Antsiranana, d’Analanjirofo et de Vatovavy Fitovinany. En outre, 3 146 apiculteurs issus de douze régions ont bénéficié d’une formation en technique d’élevage améliorée. Ce n’est pas tout ! Deux magasins de stockage de miel ont été construits par le ministère de tutelle en 2017. En revanche, toutes les parties prenantes au sein de la filière apicole prévoient de mettre en place une plateforme nationale de l’apiculture en vue de son développement.
Sécheresse. Parlant du cas de la coopérative KTTF (Koperativa Tsara Tantely Fitovinany), regroupant 35 membres actifs, elle n’a pas pu exporter du miel l’an dernier. En effet, « nous n’avons pas pu récolter du miel en raison de la sécheresse qui a sévit notre région. Par contre, on est en train d’envoyer plus de 4 tonnes et 113 kg de miel en ce mois de février vers la France, la principale destination de notre production. En 2016, nous y avons déjà exporté 18 tonnes de miel », a expliqué Herinirina Jean Claude, responsable de l’exécution technique au sein de la coopérative KTTF. Celle-ci produit chaque année 35 tonnes de miel en moyenne, et dispose de quatre variétés de miel exportables, à savoir le Niaouli, le litchi, le « Mokarana » et le polifloral.
Certifiée bio. Quant à la lutte contre la maladie varroase, « nous utilisons une huile essentielle de plante locale. En fait, notre production est certifiée bio par l’Ecocert. Nous devons ainsi respecter la traçabilité bio de nos produits. En plus, nous exportons via le commerce équitable », a-t-il poursuivi. Par ailleurs, une partie de la recette issue de la vente de miel de la coopérative, soit à raison de 1 500 Ar/kg seront allouées pour financer des actions sociales et de développement dans sa localité. A titre d’illustration, « nous effectuons une sensibilisation auprès d’une école primaire publique en matière de protection de l’environnement, afin de lutter contre les feux de brousse et la déforestation qui ont des impacts négatifs sur le développement de la filière apicole », a-t-il conclu.
Navalona R.