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mardi, juillet 1, 2025
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Filière coton : Une désorganisation totale dans la région du Sud-Ouest

ur le marché international, le prix de coton fibre a baissé à 1,40 USD/kg.
ur le marché international, le prix de coton fibre a baissé à 1,40 USD/kg.

La production nationale est estimée à peu près 10 000 tonnes de coton fibre, issu de 25 000 tonnes de coton graine. A part les 500 tonnes achetées par Somacou, le reste est exporté vers les pays asiatiques et Maurice.

Après le départ de la société française Geocoton qui a racheté la Hasyma dans le cadre de la privatisation, les cotons des paysans n’ont pas trouvé de preneur, et ce, en pleine campagne de récolte lors de la période de Transition. Le ministère de l’Industrie a ainsi libéralisé le secteur en 2011 pour faire venir des opérateurs à entrer dans le secteur si auparavant la collecte du coton était le monopole de Hasyma. « Mais une désorganisation totale de la filière coton est en ce moment observée dans la région du Sud-Ouest qui est à forte potentialité de production. C’est pourquoi, nous lançons un appel à l’Etat pour éviter que cela ne dégénère », a dénoncé René Ratovone, le président de la Plate-forme pour la coordination de la relance de la filière coton dans cette région, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier à l’Hôtel Colbert.

Agriculture contractuelle. Cette plate-forme a été créée, il y a 3 ans, pour servir d’interface entre tous les acteurs de la filière tout en coordonnant la plantation en leur faveur. En fait, « certains opérateurs encadrent et appuient des planteurs en matière de préparation de sol, de fourniture d’intrants agricoles et de traitement du produit tout en prenant leurs récoltes, dans le cadre de l’agriculture contractuelle. Mais d’autres viennent collecter du coton sans se soucier des engagements de ces planteurs. Il y a ainsi une mauvaise foi de la part de ces opérateurs d’un côté, et de ces planteurs, de l’autre », a-t-il expliqué. Du coup, le président de la Plate-forme a révélé que les arrestations des paysans et la saisie des camions transportant du coton sont en recrudescence à cause de ce genre de pratique malsaine. Un arrêté régional publié en juillet dernier a toutefois statué qu’ « il est interdit à un opérateur d’acheter des produits cotonniers en dehors de sa zone de distribution d’intrants agricoles afin de préserver l’accord et éviter l’anarchie ».

Interdit par la loi. En outre, ce même arrêté régional stipule que « de commun accord, le prix d’achat a été fixé à 840 Ar/kg ». La plate-forme et les opérateurs membres ont contesté formellement d’autant plus que cette pratique est interdite par la loi sur la concurrence. « Ce n’est que le prix plancher afin de motiver les planteurs à cultiver davantage, tout en veillant à la qualité du coton. Par contre, les preneurs sont libres de déterminer le prix plafond dans une concurrence saine », a fait savoir Dramsy Salim, le PDG de la société Dramco, qui collecte du coton pour son huilerie, sa raffinerie et sa savonnerie, et ce, via une agriculture contractuelle. Notons que des actes d’intimidation surviennent en ce moment dans la région du Sud-Ouest. En effet, des éléments des forces de l’ordre sont venus menacés les collecteurs privés locaux de ne pas acheter les produits cotonniers auprès des planteurs à un prix en dessous de 840 Ar/kg, témoignent-ils. Comme solution, le président de la Plate-forme prévoit l’organisation d’un atelier national pour réorganiser la filière en partenariat avec le ministère de l’Agriculture.

Navalona R.

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