Les recettes d’exportation de crabes enregistrées par le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue ont connu une hausse cette année.
« Cela se chiffre à plus de 2,79 milliards Ar pour un volume d’exportation d’une quantité totale de 2 916 tonnes de crabes. Parmi lesquelles, 1 675 tonnes constituent des crabes vivants tandis que les 1 241 tonnes sont des crabes congelés. Plus de 99% des crabes vivants sont expédiés en Chine. C’est notamment l’espèce Scylla Serrata qui est exploitée pour la consommation humaine dans le monde parmi les 1 000 variétés existantes identifiées par les scientifiques ». Le ministre de tutelle, Paubert Mahatante, l’a exposé hier lors de la situation de l’exploitation et de l’exportation de crabes à Madagascar, dans ses locaux à Ampandrianomby. Et lui de préciser que si l’on compare aux deux dernières années, ces recettes d’exportation de crabes ont connu une hausse grâce aux réformes entamées par son département ministériel. En effet, « près de 2,21 milliards Ar sont rentrés dans la caisse de l’Etat en 2022 suite à l’exportation de 2 286 tonnes de crabes tous confondus, contre 704 millions Ar pour une exportation de 2 314 tonnes de ce produits de mer l’année précédente », a-t-il enchaîné.
Autorisation pour 28 sociétés
Parlant de permis d’exportation délivrés cette année, « 28 sociétés ont obtenu une autorisation d’exportation contre 5 entreprises en 2021. Mais il faut reconnaître que la filière crabe constitue une ressource fragile. On estime une production mondiale de l’ordre de 38 000 tonnes dans la partie indo-pacifique, selon les données de la FAO en 2014. C’est à partir de 2013 que Madagascar a commencé à exporter des crabes vivants. Et seules quelques régions de l’île comme l’Atsimo Andrefana, le Menabe, à Maintirano, le Boeny, la SOFIA, la DIANA, l’Atsimo Atsinanana et Fitovivany ont une potentialité de production de crabes. Tous les acteurs opérant dans la filière surtout les petits pêcheurs sont sensibilisés à ne pas exploiter que les crabes ayant une taille marchande supérieure à 11cm de diamètre de leurs carapaces en vue d’assurer une pêche durable. Parlant de la consommation locale, on a enregistré une production de 1 200 tonnes vendues sur le marché local l’an dernier », d’après toujours ses explications.
Élevage de crabes
Par ailleurs, le ministre de la Pêche et de l’Economie bleue a soulevé que des expérimentations ont été menées par des scientifiques au sein de l’Institut Halieutique des Sciences Marines pour un projet d’élevage de crabes depuis la ponte jusqu’à l’engraissement, mais cela n’avait pas abouti. En revanche, « l’engraissement des crabes à l’état juvénile est désormais maîtrisé par les opérateurs locaux. Une autre société, l’UNIMA, prévoit actuellement de relancer cette expérimentation sur l’élevage de crabes. On attend ainsi la validation de sa demande au niveau du gouvernement pour mettre en œuvre ce projet », a-t-il conclu.
Navalona R.