Une première décision du régime, visant à mettre en place une bonne gouvernance des richesses naturelles de Madagascar. Mais il s`agit aussi de préserver l`intérêt national. De ce fait, des inspecteurs du ministère de tutelle ont effectué des inspections dans les diverses sociétés exploitantes et exportatrices de crabe. Ce qui a permis de constater que des entreprises, dont la licence d`exportation a été suspendue, ont encore frauduleusement exporté 15 tonnes de crabes à destination d`Asie à la fin de la semaine dernière à travers une compagnie aérienne mauricienne. Ce qui a amené le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques à suspendre 8 licences d`exportation de crabe, la semaine dernière. «Les 8 exploitants et exportateurs ne remplissent pas effectivement les critères exigés par les autorités halieutiques pour l’exportation de cette richesse nationale», confie-t-on du côté du ministère. En effet, les critères exigés sont entre autres, une surface minimale de bassin à 1 500 m², un site sûr de tannes permettant d’éviter la déforestation de mangroves, la possession d’une ferme individuelle et opérationnelle pour chaque société, l’existence d’une distance minimale entre deux établissements d`aquaculture de crabes à 5 km et, situé à 20 km d`un établissement d`aquaculture de crevettes, l’existence d’une tenue de registre pour la traçabilité des crabes et des intrants, la création d`emploi, etc.
500 millions Usd. Notre source d’évoquer l’existence d’une organisation mafieuse qui accapare les 80 % du marché des crabes à l`extérieur, tout en ne respectant aucun de ces critères. La suspension des 8 licences vise alors la protection des richesses nationales et la pérennisation de la filière. Par ailleurs, l’on a également fait savoir que cette mafia a entraîné une perte de 500 millions de dollars dans cette filière.
Recueillies par Arnaud R.