Tous les acteurs concernés attendent impatiemment l’application effective de la loi régissant cette filière qui s’annonce très porteuse et préserve l’environnement.
Nombreux sont déjà les acteurs qui se mettent dans la filière éthanol à Madagascar. Ce sont notamment, les planteurs de canne à sucre, les distillateurs, les extracteurs, les opérateurs, les conditionneurs et distributeurs et les transporteurs. Ils sont regroupés au sein d’une plate-forme dénommée association « Angovo Maneva ». Même si le produit est encore peu connu par les Malgaches, l’éthanol attire beaucoup de gens. La demande des ménages pour l’acquisition de ce genre de combustible destiné à la cuisson des aliments connaît ainsi une hausse considérable, depuis ces derniers temps. « Mais cette filière est régie par une loi sur la production et la commercialisation de l’éthanol combustible. On attend de ce fait la publication du décret d’application de cette loi d’ici peu pour que tous ces acteurs puissent démarrer leurs activités », a expliqué Andriaoelimalala Armand, directeur du process industriel du groupe Funreco.
Exonération. A titre d’illustration, la société FP MESIC (Malagasy Ethanol and Stove Industrial Compagny) au sein de ce groupe, prévoit un projet d’envergure de plantation à grande échelle de canne à sucre destinée à la production de l’éthanol combustible en partenariat avec 360 organisations paysannes dans la région Côte Est de Madagascar. « Ce sera suivi de la mise en place d’une grande usine de production. Les études de faisabilité de ce projet ont été déjà réalisées. Par contre, nos partenaires, les sociétés DIPCO et PAMA, leader dans les marchés de l’entretien et de la plasturgie, assurent le conditionnement de l’éthanol en bouteille de 1 litre et d’un bidon de 5 litres portant la marque de « Funhol » afin de faciliter sa commercialisation auprès des ménages. Mais tout cela ne peut se faire sans la publication de ce décret d’application inscrivant entre autres, l’exonération de droit d’accise et des autres taxes s’élevant en tout à 180% car il ne s’agit pas d’un alcool de bouche mais d’une énergie combustible pour la cuisson des aliments. Par contre, tous les matériels de production sont déjà détaxés », a-t-il rajouté.
Fabrication locale. Parlant du réchaud à éthanol, d’autres acteurs se lancent également dans la fabrication locale via des recherches. « Mais il faudrait la validation du CNRIT (Centre National de Recherche Industrielle et Technologique) car cette entité contrôle l’efficience thermique et la sécurité des types de réchauds fabriqués. En attendant, le réchaud à éthanol importé sera disponible une fois que l’application de la loi régissant la filière sera effective », a précisé Andriaoelimalala Armand. Quant au produit éthanol proprement dit, le « Funhol » est une nouvelle énergie de cuisson écologique, propre, abordable, pratique et ne nuit pas à la santé humaine.
Navalona R.
