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vendredi, juillet 11, 2025
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Filière exportation : La vanille préparée jusqu’à 1.500.000 ariary le kilo

Le plus urgent est de mettre en place les dispositions qui permettent de préserver la qualité de la vanille malgache .

Si les autorités ne prennent pas les mesures qui s’imposent en matière de sécurisation des plantations, la vanille malgache risque de nouveau de connaître une grave crise

La vanille vient, une fois de plus de prouver qu’elle mérite le qualificatif d’or noir malgache. Dans les principales zones de production, plus particulièrement dans la SAVA, la filière vanille a encore fait de nombreux milliardaires  du côté des producteurs et des collecteurs.  Dans cette région, il suffit d’avoir un stock de 100 kilo de vanille pour faire un chiffre d’affaires de 150 millions d’ariary. En effet la flambée vertigineuse des prix fait qu’actuellement le kilo de la vanille préparée exportable se négocie  entre 1.200.000  et 1.400.000 ariary. « Les prix peuvent monter jusqu’à 1.500.000 ariary »  un opérateur de la SAVA qui se pose des questions sur l’avenir proche de cette filière dont le rôle primordiale n’est plus à démontrer pour l’économie nationale.

Cueillette précoce. Cette flambée des prix, est due à la baisse de l’offre en vanille noire préparée.  « Cette année, on a, à peine produit 1200 tonnes alors qu’en période normale la production peut monter jusqu’à 2000 tonnes » selon toujours cet opérateur. Une baisse de la production qui trouve, elle-même son origine dans la cueillette précoce de la vanille verte. « En raison des vols de vanille sur pied  qui ont encore fait des  ravages, en 2016, les paysans ont préféré cueillir des gousses  encore  immatures » Une cueillette précoce qui a provoqué des conséquences néfastes sur la qualité de la vanille au cours de cette campagne 2016. En effet, scientifiquement, le développement des molécules aromatiques de la vanille se situe entre le 8éme et 9éme mois après sa plantation, or, la crainte des vols a obligé les producteurs à cueillir les gousses dés le 6éme mois. Du coup, c’était, en grande majorité, de la vanille prématurée que les préparateurs avaient traité, tout au long de l’année. D’où, cette baisse inquiétante de la quantité et de la quantité de la vanille malgache.

Vanille de synthèse. Et comme c’est la loi de l’offre et de la demande qui joue, la faible quantité de vanille  proposée sur le marché est vendue à prix d’or, malgré sa qualité moyenne. Et la mauvaise répercussion se  situe également sur le marché international  où le cours de la vanille malgache avoisine les 500 dollars le kilo. « La demande mondiale est encore importante, mais les prix exorbitants et la mauvaise qualité des produits dissuadent les industriels de l’arôme ». Du coup, ces derniers risquent tout simplement de se tourner vers la vanille de synthèse.  Ou encore de se tourner vers les autres pays producteurs comme l’Inde, l’Indonésie et la Papouasie Nouvelle Guinée, dont la production annuelle se monterait actuellement entre 500 et 600 tonnes de vanille.  En tout cas la campagne 2017 qui a déjà commencé  risque d’être compromis . Cette menace réelle sur la vanille malgache doit, en tout cas, interpeller les autorités qui ont intérêt à mettre en place les dispositions qui vont permettre de combattre le mal à la source. Et ce, à travers la mise en place d’un système efficace de sécurisation  des plantations, afin d’éviter que les paysans producteurs continuent la cueillette précoce des gousses de vanille. Car le rôle de l’Etat, c’est avant tout la protection des biens et des personnes.  

R.Edmond.

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