La filière lait a été fortement touchée par la crise surtout depuis la disparition de Tiko. Une relance est maintenant observée suite à la création de petites entreprises de transformations. Cependant, la qualité des produits laitiers n’est pas encore maîtrisée par les acteurs. « Pour le lait frais, il faut faire attention aux additifs. En effet, des collecteurs utilisent l’urine ou la chaux grasse ou le carbonate de sodium ou bien le formol pour le conserver », a évoqué Mira Rakotondrandria, directeur exécutif de Malagasy Dairy Board lors d’une conférence organisée à l’Institut International des Sciences Sociales (IISS) samedi dernier. « Cela entraîne une perte pour les industries car ce type de produit déjà périssable ne peut même pas être utilisé pour la transformation en raison de ces additifs alors qu’elles ont déjà payé les collecteurs », a-t-elle rajouté. Même pour les produits finis fabriqués de manière artisanale, nombreux ne respectent pas les normes. « Mais l’Etat n’assume pas son rôle pour le contrôle rigoureux et les lois régissant la filière ne sont pas appliquées. Le lait frais contient entre autres plus de 100 000 germes vivants alors que la moyenne normale est de 50 000 germes. Cependant, il s’agit d’une santé publique », a soulevé Patrick Rasolofo, le directeur de l’IISS.
Navalona R.