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mercredi, mai 14, 2025
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Filière lait : Une centrale d’achat à installer dans la Capitale

Une politique de protectionnisme s’impose pour développer cette filière or blanc. (Photo d’archives)

Ce projet contribue à l’amélioration de la collecte et de la commercialisation de lait frais de qualité pour les consommateurs et les transformateurs.

La traçabilité des produits laitiers est de mise. Tel est l’objectif final de la mise en œuvre du programme d’appui à l’Agro-sylviculture autour d’Antananarivo, financé par l’Union Européenne, et touchant particulièrement la filière lait, par le Malagasy Dairy Board. A cet effet, « une étude est maintenant en cours pour installer une centrale d’achat de lait frais de qualité respectant les normes requises surtout en matière d’hygiène dans la Capitale. Les consommateurs et les transformateurs peuvent y accéder facilement tout en améliorant les revenus des éleveurs par la facilitation de la collecte de leur produit. Pour ce faire, nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère en charge de l’Elevage », a expliqué Dieu Donné Andriamanafaliana, Coordinateur du projet au sein de MDB.  

Additifs. En fait, les points de vente de lait et de ses produits dérivés tels que le yaourt et le fromage poussent comme des champignons sur le marché de la Capitale mais leur qualité laisse à désirer. A titre d’illustration, le lait proprement dit, servant de matière première pour la fabrication des produits laitiers d’une manière artisanale, est mélangé avec des additifs tels que l’eau, l’urine, la chaux grasse et le formol. L’urine est la plus pratiquée par les collecteurs pour mieux conserver le lait tout en l’évitant de tourner  durant son transport allant des sites de production jusqu’au marché. Il arrive également que ces produits transformés ne suivent pas les normes d’hygiène et les exigences requise en matière de qualité requise, et ce, faute de non-respect des chaînes de froid, entre autres. Face à cet état de fait, Malagasy Dairy Board effectue une campagne de sensibilisation auprès des éleveurs localisés dans les zones d’intervention du projet pour lancer la culture de fourrage, une alimentation indispensable pour améliorer tant la qualité que la quantité de la production laitière par vache.     

Protectionnisme. Les opérateurs économiques sont également incités à y investir car les besoins de fourrage sont énormes pour les éleveurs de vache laitière. En fait, une vache pesant 500kg doit se nourrir de 50kg de plante fourragère, entre autres. Par ailleurs, « la mise en place de cette centrale d’achat de lait frais de qualité dans la ville d’Antananarivo améliorera la consommation de l’or blanc et de ses produits dérivés », a soulevé le Coordinateur du projet au sein de Malagasy Dairy Board. Notons que le niveau de consommation de ce produit est de l’ordre de 7kg/personne/ an dans la Capitale contre 22 kg/personne/an en Afrique et 200kg/personne/an en France. Et puisque la production laitière est encore insuffisante, les transformateurs importent en grande quantité des poudres de lait. Il faut savoir également que le prix du litre de lait frais est plus élevé que celui du produit importé. Ce qui démotive les éleveurs à produire davantage dans la filière lait. Une politique de protectionnisme s’impose ainsi, a-t-on conclu. 

Navalona R. 

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