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mardi, mai 13, 2025
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Filière litchi : Responsabilisation des acteurs à se lancer dans l’agriculture durable

Ces différents acteurs sont convaincus de se lancer dans l’agriculture durable après avoir constaté de visu les résultats de l’expérimentation à Toamasina.

La filière litchi fait partie des filières porteuses constituant l’identité économique de Madagascar.

C’est également une filière responsable étant donné qu’elle contribue à la préservation de l’environnement tout en améliorant les conditions de vie des planteurs de litchi dans les régions Atsinanana et Analanjirofo. En effet, la société Faly Export, un des principaux acteurs, dans cette filière, a initié le référentiel « Sustainable Madagascar » ou ex-HOREB qui vise à responsabiliser tous les acteurs qui y oeuvrent, à se lancer dans l’agriculture durable. Le litchi est ainsi considéré comme une filière pilote, dans ce cadre. « L’agriculture durable constitue une solution efficace pour assurer la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire de la population. C’est également une mesure d’accompagnement pour les communautés qui s’engagent à préserver l’environnement », a expliqué Faly Rasamimanana, le directeur général de la société Faly Export.

Efficacité prouvée. Pour ce faire, une expérimentation sur la culture des légumes sur une surface de 3 500m², a été lancée à Toamasina. « Il a été prouvé qu’on peut bel et bien planter des légumes comme les carottes, les tomates, les haricots verts, les potirons, les concombres et les haricots, dans les régions Atsinanana et Analanjrofo. Ce sont tous des produits biologiques et naturels étant donné qu’aucune intervention chimique n’a été entreprise durant le processus de plantation. On a procédé aux luttes biologiques et mécaniques pour éliminer les insectes nuisibles tels que les chenilles et les escargots tout en utilisant des plantes répulsives comme la menthe pour éviter que les rongeurs ne détruisent les plantations de légumes. L’efficacité de cette nouvelle technique agricole a déjà été prouvée d’autant plus que c’est à la portée de tous les paysans. L’objectif consiste à fournir des aliments sains aux familles de planteurs de litchi tout au long de l’année tout en renforçant leur immunité pour faire face aux éventuelles épidémies. Ils sont en plus motivés à préserver la réserve d’Analalava et les forêts naturelles de Tampolo, qui sont indispensables pour le développement et la pérennisation de la filière litchi », a-t-il poursuivi.

La première fois. De leur côté, les coopératives de producteurs « Mahasoa » et « Taratra » qui sont basées respectivement à Foulpointe dans la région Atsinanana et à Fénérive-Est dans la région Analanjirofo, sont convaincues de se lancer dans cette agriculture durable. En effet, « Cela nous procure des aliments frais et bien variés contribuant à l’amélioration de notre santé, tout en créant une source de revenu supplémentaire, autre que l’exportation de litchi. C’est la première fois que nous cultivons entre autres, des tomates et des carottes qui ont de nombreuses vertus pour la santé. Plus de la moitié de nos membres se lancent actuellement dans la plantation des légumes en mettant en place en tout 50 plates-bandes de cultures  », a témoigné Dominique, le président de la coopérative « Mahasoa ». Pour la coopérative « Taratra », elle a alloué un terrain de 2ha pour la plantation de légumes.

Vulgariser le référentiel. Il faut savoir que de nombreux acteurs, dont entre autres, des opérateurs économiques locaux, le SAF/FJKM, l’association des Tily et le HFKF (Mouvement pour le Rassemblement des Chrétiens pour la nation), sont persuadés de vulgariser ce référentiel « Sustainable Madagascar » sur tout le territoire, et ce, avec l’appui du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.  Le SAF/FJKM dispose entre autres, une grande expérience sur les techniques agricoles biologiques tandis que le Tily se charge du contrôle et de suivi en tant qu’agent de développement. Les opérateurs économiques, pour leur part, s’engagent à répondre aux besoins du marché tant sur le plan local qu’international étant donné que les produits agricoles qui leur sont fournis respectent bien les normes. Ces différents acteurs ont signé une convention avec l’Agence de Développement Inclusive et Durable (ADID), pour ce faire. Il s’agit d’une plateforme de concertation et de mutualisation de connaissances et de moyens visant à promouvoir une agriculture durable à Madagascar.

Navalona R.

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