Les résultats d’expérimentations sur les cultures de sorgho menées par le réseau de chercheurs issus du Kansas State University, de l’University of Georgia et du centre FOFIFA dans le cadre du projet APEMBA, financés par l’USAID, ont été concluants.
Ces chercheurs ont certifié que de nouvelles variétés de sorgho, à savoir « Gobi » et 76 sont les plus performantes, productives et qualifiées d’être précoces. « Si le rendement de productivité moyen s’élève entre 700 kg et 1 tonne à l’hectare au maximum au niveau national, nous avons enregistré un rendement atteignant 3 à 4 tonnes/ha lors de ces expérimentations réalisées sur une superficie de 3ha. Lors de la culture de contre-saison, nous avons même pu multiplier ces variétés de semences performantes. On obtient ainsi près de 2 tonnes de semences disponibles en ce moment », a expliqué Mina Tsiriharijao Randrianasolo, coordonnateur national du projet APEMBA, lors de l’atelier réunissant la plateforme des acteurs publics et privés oeuvrant pour le développement de la chaîne de valeur sorgho à Madagascar.
Optimiste
Il est à noter que les cultures de sorgho commencent à se développer à Madagascar. Elles s’étalent sur une superficie totale de 1 200 ha. « L’État promeut non seulement le riz pour viser l’autosuffisance alimentaire mais d’autres filières comme le sorgho, le maïs, l’arachide et le manioc sont également soutenues afin d’assurer une diversification alimentaire au profit de la population. La chaîne de valeur sorgho est développée depuis l’an dernier en vue de lutter contre l’insécurité alimentaire surtout dans le Sud. Les résultats des expérimentations ont été satisfaisants. À la suite de la collaboration entre le FOFIFA et les chercheurs des universités du Kansas et de Georgia avec l’appui du Gouvernement américain via son agence USAID, on reste optimiste quant à l’avenir de cette filière porteuse. En effet, une production de 100 tonnes de semences de qualité de sorgho sera atteinte dès l’année prochaine si l’objectif fixé initialement était prévu en 2027 », a exprimé Tahian’ny Avo Razanamahefa, la Secrétaire d’Etat auprès de la Présidence en charge de la Souveraineté alimentaire, lors de l’ouverture officielle de cet atelier tenu récemment au Radisson Blu. C’était également une occasion de consulter toutes les parties prenantes œuvrant pour la filière sur le débouché, le stockage et la transformation de sorgho dans le pays.
Navalona R