L’heure est au bilan pour la filière vanille. Un bilan plutôt positif à en croire les chiffres publiés par le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et la Consommation qui fait état de 2 360 tonnes de vanille exportées sur la campagne 2021 – 2022.
Une performance qui a son pesant d’or dans la balance commerciale de Madagascar puisque ce volume exporté a rapporté 590 millions USD de devises.
Série de réformes
En somme, le prix minimum à l’exportation de 250 dollars le kilo a été visiblement respecté durant cette campagne marquée par une série de réformes et assainissements entamés par le gouvernement à travers le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. Le ministre Edgard Razafindravahy a en tout cas fait de ce prix à l’export à 250 dollars le kilo, son cheval de bataille pour la relance de la filière vanille. On rappelle, d’ailleurs sur ce point, que durant la rencontre qu’il a eue avec les exportateurs agréés, durant la cérémonie de remise des agréments, à Antalaha, l’application des prix minima faisait partie des engagements à tenir pour les opérateurs agréés. À savoir : 75.000 ariary le kilo pour la vanille verte, 500.000 ariary le kilo pour la vanille préparée et enfin les fameux 250 dollars le kilo à l’exportation.
Marché international ouvert
Un avenir meilleur se profile, en tout cas pour la vanille malgache en raison d’un marché international qui reste encore très ouvert. Le MICC fait, en effet, état d’un besoin de 5.500 tonnes pour le commerce international de la vanille pour la campagne 2022 – 2023. Il s’agit d’un chiffre obtenu à partir des résultats de l’Appel à Manifestation d’Intention lancé par le MICC qui a fait état de 92 acheteurs ayant répondu à l’appel et parmi lesquels 74 acheteurs internationaux, traders et industriels se sont engagés à appliquer le prix de 250 dollars le kilo. Lors de la présentation de ces acheteurs internationaux, le ministre Edgard Razafindravahy a en tout cas insisté sur le fait qu’aucun exportateur n’a pas le droit de vendre en dessous de ce prix, au risque d’être frappé par des sanctions. Des contrôles stricts sont prévus pour l’effectivité de ces règles du jeu qui vont révolutionner la filière vanille malgache appelée à connaître des jours meilleurs.
CNV
On rappelle que l’une des mesures phares adoptées par le MICC a été la mise en place du Conseil National de la Vanille (CNV) qui fait office de plateforme de concertation et de dialogue entre les acteurs privés et publics impliqués
dans la filière vanille. Le CNV œuvre notamment pour la pérennisation et le développement durable de la filière vanille, contribue, sous l’égide de l’Etat, à l’élaboration de la politique nationale de la filière vanille. En ce sens, il met en œuvre la réglementation et propose aux autorités compétentes les mises à jour nécessaires ; promeut les démarches qualités, environnementales et sociétales ; initie les démarches innovantes dans la filière, notamment en matière de traçabilité, de technologie, de structuration et d’inclusion financière. Le CNV est aussi l’interlocuteur de l’Etat et des autres partenaires nationaux et internationaux sur toute question touchant la filière, et procède à ce titre à toute opération de communication intéressant la filière vanille.
R.Edmond.