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vendredi, décembre 27, 2024
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Filière vanille : De nouvelles dispositions pour faire face à la crise

Un assainissement s’impose pour l’avenir de la vanille de Madagascar.

La filière vanille est menacée par une crise. Le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, l’a lui-même reconnu dans la déclaration qu’il a faite, hier au cours d’une conférence de presse.

Mévente

A l’origine de cette menace se trouve la mévente de la vanille préparée. « Les exportateurs agréés n’achètent pratiquement pas, et même si certains le font, c’est malheureusement à un faible tonnage », a expliqué le ministre en précisant qu’il y a actuellement 88 exportateurs agréés. Une mévente qui impacte évidemment les producteurs qui ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement à travers des descentes dans les rues dans la SAVA. D’un autre côté, les acheteurs internationaux ont apparemment décidé de boycotter la vanille de Madagascar. « Il y a eu des accords de principe durant les discussions avec les acheteurs mais ils se sont finalement désisté concernant le prix-plancher de 250 dollars le kilo de la vanille à l’exportation » a continué le ministre qui a, par ailleurs, fait le tour de certaines ambassades comme celles de l’Union européenne et des Etats-Unis, pour leur expliquer les tenants et aboutissants de l’assainissement de la filière vanille initié par les autorités malgaches. « C’est quand même étonnant de constater que ces représentations n’aient pas informés leurs opérateurs économiques sur les réformes de la filière vanille à Madagascar » selon Edgard Razafindravahy qui n’a pas manqué de faire remarquer « les dispositifs d’assainissement sont avant tout destinés à protéger les paysans producteurs et à garantir le rapatriement des devises ainsi qu’à sécuriser les recettes publiques ».

« Cuts »

Face à cette menace qui risque de porter un nouveau coup à la vanille malgache, de nouvelles dispositions ont été prises suite à la rencontre qui a eu lieu la semaine dernière à Iavoloha entre les opérateurs de la filière et les autorités conduites par le président de la République Andry Rajoelina. Ainsi, il a été convenu que les exportateurs agréés avaient jusqu’au 13 février (avant-hier) pour annoncer leur projection d’achat par rapport à leur agrément. Ils auront par la suite un délai de 15 jours pour procéder à l’achat du tonnage en question. Passé ce délai et s’il reste encore de la vanille invendue sur le marché, l’Etat pourrait décider d’octroyer des agréments, notamment pour les nouvelles demandes déjà déposées mais qui n’en ont pas encore reçu. Par ailleurs, sous certaines conditions, les exportateurs pourraient être autorisés à exporter à 140 dollars la catégorie de vanille dénommée « cuts » dont le taux de vanilline est de 1,2%. Et ce, à raison de 10% du tonnage total d’exportation. Et pour éviter les tentatives, un Task Force sera mis en place pour veiller au respect des dispositions prises. Par ailleurs, l’Etat affiche sa détermination à appuyer les exportateurs pour trouver de nouvelles débouchées en prévoyant d’organiser des road-shows sur le marché international de la vanille.

Vision soutenue

C’est donc parti pour cette nouvelle opération de sauvetage de la vanille Madagascar menée par le président de la République dont la vision pour la défense du revenu des planteurs est soutenue par le Groupement des Exportateurs de Vanille de Madagascar (GEVM). Dans un communiqué, ce groupement remercie notamment le Chef de l’Etat pour « son attention et tous ses efforts pour aider l’ensemble des acteurs de la filière vanille, notamment avoir accordé un délai de 120 jours de rapatriement des devises dans le cas d’un transport maritime». Le GEVM émet toutefois des réserves et des propositions sur certains points décidés lors de la rencontre d’Iavoloha. « Le maintien du prix minimum de 250 $ pour la campagne en cours et la suivante doit être assorti du maintien et du contrôle strict des prix minimum de vrac et de verte, ceci dans l’intérêt des tous les acteurs et en premier lieu les planteurs » suggère notamment le GEVM en précisant que « ce prix aux
planteurs devrait être révisé à la hausse pour la prochaine notamment en prenant
compte de la valeur de l’ariary au moment de cette campagne »
. Le GEVM se dit, par ailleurs, prêt à collaborer avec l’Etat pour la réussite du road-show et d’autres initiatives. Nous en reparlerons.

R.Edmond

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1 COMMENTAIRE

  1. Une vision de profane en matière de vanille n’est pas toujours d’aplomb ; mais celle-ci permet une lecture faite de neutralité.
    L’espace vanille est juteux. Il s’agit de commercer avec son pesant de devises.
    Il s’agit de sujet qui présente ses gousses de manipulateurs et de manipulations.
    Mettre de l’ordre dans la filière s’impose si on tient à préserver à la vanille un rang de prédilection sur le marché mondial. A suivre l’adage : ny tsara tsy mora.
    Et puis, les produits de rente devraient avoir une contribution substantielle au renflouement des caisses d’état qui tentent d’amortir le choc de la pauvreté.

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