Le problème de la filière vanille reste irrésolu, malgré la rencontre des opérateurs de la filière vanille avec le président de la République. C’est ce qu’ont déclaré les producteurs et les collecteurs de Mananara Avaratra. En effet, ceux-ci poursuivent les manifestations de rue pour exprimer leurs mécontentements face à la situation actuelle. D’après les informations, les acheteurs internationaux restent réticents, à cause de la fixation du prix-plancher par l’Etat. « Nous avons martelé que c’est une mauvaise décision. Mais les dirigeants persistent dans leur décision. Le 9 février dernier, le président Andry Rajoelina en personne a encore souligné que le prix-plancher de 250 USD par kilo de vanille doit être respecté. Il a même averti les exportateurs qu’il existe un ou plusieurs opérateurs prêts à reprendre les licences d’exportation si les titulaires actuels ne veulent pas opérer dans les conditions dictées par l’Etat. Cependant, nous savons que les conditions du marché international ne permettent pas l’application stricte de ce prix-plancher. C’est la raison pour laquelle, nous n’avons exporté, jusqu’ici, que le dixième de la quantité exportée l’année dernière. Cette filière est très menacée. Madagascar pourrait perdre le marché, comme l’ont averti les Américains, lors du Sommet Afrique-USA en décembre dernier. Il est encore temps de changer les choses et de sauver la situation », a déploré le groupe de manifestants composé de producteurs et de collecteurs de vanille, qui se montrent très inquiets. D’après leurs propos, les manifestations de rue actuelles seront intensifiées, si les dirigeants s’entêtent à faire la sourde oreille. Outre les enjeux économiques importants, ces manifestants mettent également en avant le grand nombre de personnes qui vivent de la vanille et qui souffrent actuellement du manque à gagner, à cause de l’intervention de l’Etat sur le marché. Pour ces opérateurs, l’autorégulation et la loi du marché restent la meilleure option pour le bon fonctionnement de l’exportation de la vanille de Madagascar et le développement de cette filière d’activité.
Antsa R.
