Le gouvernement met en œuvre tous les moyens possibles pour aider les exportateurs à faciliter les exportations.
C’est dans cette perspective qu’une décision a été prise lors du Conseil des ministres, de donner un délai supplémentaire pour le rapatriement des devises.
Obligation légale
Normalement ce délai de rapatriement des devises est fixé à 90 jours. Cependant, face aux problèmes rencontrés par les exportateurs une disposition spéciale a été prise pour rallonger ce délai à 120 jours après l’embarquement uniquement pour les envois par bateau. En somme, les exportateurs ont 30 jours supplémentaires pour procéder à cette obligation légale de rapatriement des devises. Cette dérogation fait suite à la demande exprimée par les exportateurs lors de la rencontre avec le Président de la République au début de ce mois à Iavoloha. Un pas de plus de franchi donc pour la recherche de solution pour sauver la filière vanille. Mais le plus dur reste à faire puisque les exportateurs ont maintenant 15 jours pour procéder à l’achat de vanille préparée à raison de 500.000 ariary le kilo. Et ce, pour parvenir à l’objectif d’appliquer le prix de 250 dollars le kilo à l’exportation. Sur ce point, les exportateurs se plaignent du fait qu’ils ont un problème de trésorerie pour réaliser leurs achats.
Road-show
On rappelle, également, que le gouvernement va réaliser un road-show pour trouver des preneurs de la vanille de Madagascar qui demeure encore et toujours le champion du monde en termes de qualité. Les exportateurs se disent prêts à travailler avec le gouvernement. C’est le cas, notamment, du Groupement des Exportateurs de vanille de Madagascar qui déclare dans un communiqué que ce road-show se doit d’être mûrement réfléchi dûment préparé. « Nous sommes prêts à mettre toutes nos compétences et toute notre expérience à disposition pour cette mission » annonce le GEVM Quoiqu’il en soit, et comme l’a annoncé le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, le processus d’assainissement de la filière vanille sera mené jusqu’au bout. L’Etat persiste d’ailleurs sur le prix plancher de 250 dollars le kilo à l’exportation afin de préserver les intérêts des paysans planteurs. Une démarche qui ne sera pas facile à réaliser mais qui a cependant le mérite d’assurer un avenir meilleur pour la filière vanille qui figure parmi les grands pourvoyeurs de devises du pays.
R.Edmond
