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samedi, juillet 5, 2025
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Filière vanille : Une stratégie interventionniste contreproductive selon des opérateurs

La vanille malgache reste encore et toujours la championne du monde en termes de qualité

Les avis divergent toujours en ce qui concerne la manière de gérer la  vanille qui demeure encore et toujours une filière d’une grande  importance pour l’économie de Madagascar.

Des opérateurs de la vanille continuent de contester l’initiative du gouvernement de fixer à l’avance, les prix à l’export. Pour eux le libre marché est la meilleure solution qui puisse permettre de maintenir à flot la vanille de Madagascar.

Contreproductive

Une certaine façon de mettre la charrette avant les bœufs. C’est en tout cas l’avis d’une partie des opérateurs de la vanille quant à cette décision des autorités de fixer à 250 dollars  au minimum le prix FOB de la vanille à l’export pour la campagne 2020-2021. « Pour la première fois dans l’histoire de la vanille libéralisée, les prix sont fixés avant le début de la campagne » dénonce le Collectif des Exportateurs de Vanille de Madagascar, dans un communiqué publié récemment. Une manière pour ce Collectif de considérer que cette stratégie  interventionniste est contreproductive à court terme et pourrait hypothéquer l’avenir de la filière. « Aucun interventionnisme de la part d’un gouvernement n’a pu conditionner un marché et il est vain de penser qu’il pourra en être autrement aujourd’hui avec la situation sanitaire mondiale » selon toujours ces opérateurs qui militent, contre vents et marées pour le libre marché. « Madagascar n’est pas prêt à aller défier les lois des marchés internationaux et il est osé de penser qu’aujourd’hui nous pourrions faire plier la demande en fonction de nos désidératas »  estime le Collectif des Exportateurs de Vanille de Madagascar.

Controversée

Ce d’autant  plus que l’on assiste, cette année à une production plus conséquente que les années précédentes. A savoir, une production estimée à 2 000 tonnes pour une demande internationale de 1 500 tonnes. Et ce, sans compter les 500 tonnes provenant des pays concurrents de Madagascar. Bref, ces exportateurs de vanille  tirent, une fois de plus,  la sonnette d’alarme pour éviter que cette filière qui reste un élément important de l’économie malgache soit de nouveau menacée par une grave crise. Par ailleurs, certains opérateurs, craignent que derrière cette  initiative controversée  de fixation des prix, il y ait une velléité de  la part de certains politiciens  de favoriser des exportateurs privilégiés. Quoiqu’il  en soit,  cette frange d’opérateurs de la vanille estime que le libre marché demeure encore et toujours la meilleure façon de bien gérer la filière. « Il faut laissez les opérateurs travailler librement  du moment qu’ils remplissent  les conditions légales d’exploitation et les autorités ne doivent pas favoriser une poignée d’acteurs », selon toujours ces opérateurs partisans du libre marché, qui se déclarent aussi prêts à dialoguer avec  les autorités.  « Nous sommes disposés à collaborer  pour que la vanille de Madagascar garde son statut de leader sur le marché mondial ». Il reste à savoir s’ils seront entendus.

R.Edmond

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