
L’acquisition de ces équipements de laboratoire fait partie intégrante des dispositifs mis en place par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, pour éradiquer les cas de refoulement aux frontières de nos produits d’exportation.
L’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) vient d’être équipé d’un laboratoire suite à sa convention de partenariat avec le projet de Croissance Agricole et de Sécurisation Foncière (CASEF) financé par la Banque Mondiale et sous tutelle du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Cette action entre dans le cadre de l’appui à l’agrobusiness. Ainsi, les opérateurs économiques œuvrant dans les filières agricoles et agroalimentaires peuvent désormais effectuer des analyses au niveau de ce nouveau laboratoire pour pouvoir détecter les résidus de pesticide, le dosage des micro-polluants et contaminants organiques, dans leurs produits agricoles et agro-alimentaires qui seront destinés sur le marché local, régional et international. C’est une grande première à Madagascar.
Accès aux marchés. En effet, les exportateurs nationaux étaient auparavant obligés de recourir au service de laboratoire en Europe ou à Maurice, pour pouvoir mener ces analyses qui sont indispensables sur le marché international. Ce qui engendre un énorme surcoût en termes d’argent et de temps. Il faut savoir que certains opérateurs n’ont pas pu accéder au laboratoire étranger, à défaut de moyens. Ce qui a entraîné une augmentation du taux de refoulement des produits expédiés à l’étranger ou de leur retrait dans le circuit de distribution sur les marchés. La mise à la disposition de ces nouveaux équipements à l’IPM facilite ainsi l’accès des opérateurs économiques locaux aux marchés, tant local, régional qu’international. La promotion des filières agricoles et agro-alimentaires d’une grande valeur ajoutée, n’est pas en reste. Ce qui contribue en même temps à l’amélioration des revenus des producteurs et à l’expansion de l’économie agricole à Madagascar.
Mise en conformité aux normes. Notons que ces équipements de laboratoire remis à l’IPM sont composés d’une chromatographie liquide et une chromatographie gazeuse ainsi que ses accessoires. C’est utilisé pour analyser le dosage et le screening des résidus de pesticides, de médicaments vétérinaires et hormones, de mycotoxines et de l’histamine. Cela permet également de contrôler la pureté des huiles essentielles, le dosage de certains pesticides et le dosage des volatils. En effet, le respect de ces dosages contribue à la mise en conformité des produits agricoles aux normes de la Convention Internationale de la Protection des Végétaux à laquelle Madagascar a adhéré. L’acquisition de ces équipements de laboratoire fait ainsi partie intégrante des dispositifs mis en place par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, pour éradiquer les cas de refoulement aux frontières de nos produits d’exportation. Cela constitue une contrainte majeure handicapant le développement des filières agricoles et agroalimentaires dans le pays.
Accréditation internationale. Force est de reconnaître que, cet appui financé par le projet CASEF s’inscrit dans le cadre de l’amélioration du secteur agricole afin de rendre plus compétitif le pays sur le commerce international. En fait, les analyses effectuées par les opérateurs économiques nationaux auprès de l’Institut Pasteur de Madagascar bénéficieront d’une accréditation internationale. Ce qui garantira la fiabilité de ses résultats. En outre, les tarifs applicables aux opérateurs demandeurs seront fixés de commun accord entre le ministère de tutelle et l’IPM à partir de l’étude préalable de rentabilité économique. La convention de partenariat entre les deux parties durera cinq ans, et ce, à compter de ce mois de juillet 2019.
Navalona R.