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mercredi, novembre 27, 2024
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Filières sorgho et arachide : 28 nouvelles variétés de semences introduites à Madagascar

Les parties prenantes à la mise en œuvre du projet APEMBA, se sont réunies, hier.

Un nouveau projet intitulé APEMBA ou projet agricole pour l’amélioration des activités commerciales du  sorgho, du millet et de l’arachide, financé par l’USAID Madagascar, à hauteur de 2,5 millions USD est lancé dans le pays pour une période de deux ans.

L’objectif global de ce projet vise à développer ces trois filières porteuses  à travers des initiatives de recherche permettant d’augmenter leur productivité et rentabilité afin de renforcer la sécurité alimentaire des consommateurs et de garantir les moyens de subsistance durables pour les agriculteurs. Des experts nationaux et internationaux spécialisés dans les cultures d’arachides, de sorgho et de millet, venant des États-Unis, de l’Ouganda et du Sénégal, ont ainsi participé à une réunion d’information qui s’est tenue hier au Radisson Blu pour présenter ce projet innovant à toutes les parties prenantes. C’est une rencontre organisée par Feed The Future Innovation Lab for Peanut de l’Université  de Georgie avec le Global Collaboration on Sorghum and Millet de l’Université du Kansas ainsi que le centre de recherche FOFIFA sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage. En outre, «  ce projet mettra une attention particulière à l’intégration des femmes et des jeunes dans le développement de ces trois chaînes de valeur », a expliqué Anna Brenes, spécialiste en Agriculture au sein de l’USAID Madagascar, lors de cette réunion d’information.

Rôle capital de la recherche

Du côté du centre FOFIFA, son directeur général, le Professeur Lala Razafinjara, a mis en avant le rôle capital de la recherche en tant que pilier fondamental du projet. « Nous avons introduit 28 nouvelles variétés de semences dont 15 variétés de sorgho et 13 variétés d’arachides à Madagascar qui sont en train d’être testés sur leur adaptabilité par rapport aux conditions climato-pédologiques du pays au niveau des 12 sites répartis dans 6 régions. Il s’agit notamment d’Analamanga, du Menabe, du Boeny, d´Ihorombe, d´Androy, d´Atsimo Andrefana. Nous allons ainsi identifier les variétés les plus prometteuses face aux besoins spécifiques du pays tout en effectuant des recherches approfondies sur les transformations des cultures et en explorant des moyens innovants dans l’alimentation animale, entre autres. Le développement des pratiques minimisant les pertes post-récolte, n’est pas en reste, sans oublier les recherches sur la qualité nutritionnelle des produits, surtout le sorgho qui ne fait pas encore partie des habitudes alimentaires des consommateurs malgaches.  Nous veillons également au respect des choix des paysans sur les variétés à cultiver », a-t-il fait savoir. Il est à noter que 64 lignées de sorgho et de millet introduites dans le cadre de la mise en œuvre du projet APEMBA  sont également en cours de test dans ces sites, y inclus la station de recherche de FOFIFA.  Et lui de préciser que ce projet vise notamment à transformer radicalement ces trois chaînes de valeur, à savoir le sorgho, l’arachide et le millet en utilisant les résultats des recherches et développement et en valorisant leurs cultures.

Résilientes à la maladie

Par ailleurs, le Coordonnateur de ce projet, Mina Tsiriarijao Randrianarisoa a souligné que ces variétés de sorgho et d’arachide introduites à Madagascar sont déjà confirmées dans d’autres pays comme l’Ouganda et le Sénégal. « Elles sont résilientes au changement climatique et à de hauts éléments nutritifs. En plus, elles permettent d’enregistrer de hauts rendements de productivité atteignant respectivement entre 2 tonnes et 3 tonnes/ha en Afrique contre 500 kg/ha à Madagascar en moyenne pour le sorgho ainsi que 2 tonnes à 3 tonnes/ha dans les autres pays africains au lieu de 800 kg à 1 tonne/ha dans la Grande île pour l’arachide.  Les variétés d’arachide utilisées sont également résilientes à la maladie virale dite « rosette » touchant cette filière », a-t-elle évoqué. Ce n’est pas tout ! Ces experts américains venant des universités des États-Unis ont soulevé des technologies et des équipements innovants permettant de transformer ces filières porteuses.  Les partages d’expériences et de connaissances ainsi que des ressources au sein du réseau d’amélioration de l’arachide pour l’Afrique (GINA)  rassemblant 13 pays, Madagascar y est inclus, ont aussi eu lieu durant cette réunion.

Navalona R.

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