Au cours des dernières années, la finance islamique s’est développée rapidement dans le monde. Ses actifs financiers ont connu une hausse annuelle de plus de 10% et ont représenté plus de 0,5% de l’ensemble des actifs mondiaux en 2010. « Comme avantage, la finance islamique n’applique pas de taux d’intérêt car c’est interdit dans le Coran », a expliqué Ramiliarison Andriampeno, directeur du programme chez Madagascar-Development Learning Center (DLC), lors de la sortie de la 2e promotion de 22 participants formés pendant un mois en introduction à la finance islamique en partenariat avec l’Association of African Distance Learning Center, Tokyo-DLC et l’université japonaise WASEDA.
Profit. Cette formation entre dans le cadre de la promotion du développement économique et de l’amélioration du système financier du pays. « La finance islamique n’a pas été affectée par la crise financière, car elle ne fonctionne pas suivant le système monétaire international. Cela a permis de développer de nombreux pays comme la Malaisie et l’Indonésie. Ici, on ne parle pas d’intérêt mais plutôt de profit. Le financement est basé sur l’économie réelle. Soit la banque islamique finance le projet de ses clients en devenant leurs partenaires pour pouvoir partager le profit ou bien les pertes jusqu’au terme du contrat, et ce, sans donner de l’argent liquide », a exprimé le directeur régional de l’Economie. La finance islamique se penche plutôt sur l’acquisition des matériels et équipements nécessaires pour le montage du projet ou bien sur la réalisation du projet proposé par ses clients.
Navalona R.