Le gouvernement malgache disposera de nouveaux fonds pour la sécurité alimentaire. L’Association Internationale de Développement (IDA) de la Banque mondiale vient d’octroyer un financement de 158,1 millions de dollars pour le Projet de résilience des systèmes alimentaires de Madagascar (PRSA).
La convention de financement a été signée le 22 juin dernier entre Boutheina Guermazi, Directeur de l’Intégration Régionale en Afrique de l’IDA et la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison.
Objectifs
Le projet se fixe, entre autres objectifs de renforcer la résilience des systèmes alimentaires et d’améliorer la préparation du pays à faire face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Le projet vise également à renforcer la productivité et la résilience de la production alimentaire face aux chocs et aux facteurs de stress. Il permettra en outre de promouvoir une planification participative et une gestion communautaire plus durable des ressources naturelles et des infrastructures d’irrigation dans le but d’atténuer ou d’inverser les effets néfastes du changement climatique. Le projet favorisera, par ailleurs, l’inclusion des petits exploitants agricoles et des communautés rurales dans les chaînes de valeur agricole et des marchés alimentaires plus performants.
Fragilité
En somme, le PRSA permettra de renverser la tendance en ce qui concerne la fragilité des systèmes alimentaires de Madagascar. À ce jour, 7,7 millions de Malgaches souffrent d’une consommation alimentaire insuffisante contre 6,3 millions en mars 2022. Cette fragilité est aggravée par les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. La guerre en Ukraine a également provoqué des perturbations sur les marchés mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, ce qui a encore fait grimper les prix déjà élevés des produits agricoles et des carburants. Le projet touchera 600 000 bénéficiaires dont 120 000 femmes des zones Analamanga, Vakinankaratra, Itasy, Antsinanana, Analanjirofo, Atsimo-Antsinanana, Vatovavy, Fitovinany, Anosy, Diana, SAVA, Boeny et Betsiboka, qui sont à noter étant les plus affectés par les derniers cyclones et considérés les plus impactés par l’insécurité alimentaire.
R.Edmond.