
L’organisation des élections présidentielles est la priorité du gouvernement et les dispositions sont prises pour respecter la date déjà fixée.
Pour le gouvernement Ntsay Christian, le défi majeur est de tenir le premier tour de l’élection présidentielle le 7 novembre prochain. Un défi qui sera relevé si l’on tient compte de la détermination des responsables étatiques.
Priorité. A l’instar du ministre des Finances et du Budget, Vonintsalama Andriambololona qui a déclaré, hier qu’étant avant tout une technicienne, sa principale mission est de se conformer aux termes du programme général de l’Etat. « La priorité annoncée par le président de la République et le Premier ministre est l’organisation des élections présidentielles anticipées et nous allons prendre les dispositions qui s’imposent pour y parvenir » a-t-elle déclaré, hier lors d’un point de presse tenu après la signature d’une convention de financement avec l’Agence Française de Développement. Une manière de dire, et elle l’a dit que le gouvernement est prêt à faire face aux imprévus pour réussir l’organisation d’une élection libre et transparente.
Procédures légales. Sans entrer dans les détails, Vonintsalama Andriambololona a rassuré en déclarant hier que le ministère des Finances et du Budget trouvera les moyens de satisfaire au budget supplémentaire de 17 milliards demandé par la CENI. « Techniquement, on peut le réaliser en respectant toutes les procédures légales », a expliqué la ministre des Finances et du Budget en précisant que ce n’est pas la première fois que son département fait face à ce genre d’imprévus. « Quand il y a des urgences comme c’est le cas lors des dégâts cycloniques qui provoquent toujours des dépenses imprévues, on a toujours la possibilité de procéder à des aménagements techniques », a-t-elle expliqué. Une manière de dire qu’on peut recourir au même système et trouver les moyens de financer ce budget supplémentaire de 17 milliards. Et ce, en respectant les règles budgétaires d’usage. « On est en contact avec la CENI pour voir les besoins réels, mais on est prêt pour tout ». Apparemment, il n’y pas de souci à se faire en ce qui concerne le financement des élections.
Bailleurs de fonds. Ce d’autant plus que la communauté internationale est aussi prête à épauler le gouvernement malgache avec notamment une aide déjà promise de 12 millions de dollars. A propos des relations de Madagascar avec les bailleurs de fonds justement, les aides continuent d’affluer. C’était encore le cas hier où la France, à travers l’Agence Française de Développement (AFD), a octroyé deux dons non remboursables d’une valeur respective de cinq millions d’euros et de 500 000 euros pour le ministère de la Justice. « Même si ce gouvernement est avant tout destiné à l’organisation des élections, cela ne nous empêche pas de continuer les financements pour le développement », a rassuré l’Ambassadeur de France Vouland-Aneini qui a signé les accords avec le ministre des Finances et du Budget Vonintsalama Andriambololona ainsi que la ministre de la Justice. Ces fonds sont destinés à financer une meilleure gouvernance du secteur de la justice. Des projets sont prévus dans les régions Analamanga et Atsinanana.
R.Edmond.