La pandémie de Covid-19 n’a fait qu’accroître le besoin, déjà urgent pour l’Afrique, de dépenses pour des infrastructures supplémentaires. Les besoins de financement des infrastructures de l’Afrique à 170 milliards de dollars américains par an d’ici à 2025. Le déficit de financement est estimé à 108 milliards de dollars par an, selon la BAD (Banque africaine de développement), lors de l’atelier intitulé « La préparation des projets d’infrastructure : assurer la durabilité et la résilience dans la période d’après Covid-19 », organisé à l’occasion de la 4e édition annuelle du Forum mondial sur les infrastructures. Le séminaire virtuel comptait, parmi ses intervenants, de hautes personnalités issues de divers pays du continent et d’autres institutions internationales. La session des questions-réponses a permis aux intervenants de présenter certains projets innovants mis en œuvre et de faire part de leurs prévisions sur le changement climatique, le recyclage des infrastructures et l’utilisation des fonds de pension et des fonds souverains pour développer les infrastructures.
Préparation de projets. La faible capacité d’absorption des financements, liée aux difficultés d’élaboration de projets, constitue l’un des freins au développement rapide des infrastructures, dans les pays comme Madagascar. De l’avis unanime de tous les intervenants, les institutions multilatérales de développement (IDM), notamment la BAD et la Banque asiatique de développement, ont un rôle essentiel à jouer dans la préparation des projets d’investissement, par de nouvelles sources de financement et le soutien au recyclage des actifs. « Il existe suffisamment d’aide à la préparation de projets au sein de l’ensemble des organisations multilatérales. Il y a le Mécanisme de financement de la préparation des projets de la Banque africaine de développement, celui de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, le Mécanisme mondial de financement des infrastructures de la Banque mondiale. Les clients devraient les utiliser », a suggéré Srinivas Sampath, responsable du groupe thématique PPP à la Banque asiatique de développement.
Antsa R.