
Une forte délégation de l’Agence Française de Développement (AFD) est dans nos murs, à l’occasion de la 11e Foire Economique des Iles de l’Océan Indien (FEIOI). Cet organisme compte intensifier ses actions à Madagascar et dans tout l’Océan Indien.
L’aménagement urbain, les infrastructures, les TIC, l’éducation, la santé et la bonne gouvernance figurent parmi les principaux secteurs d’intervention de l’AFD à Madagascar. Des financements d’un total de 55 millions d’Euros, soit environ 200 milliards d’Ariary, ont été engagés par cette agence de coopération française, durant cette année 2018. Selon les informations, le tiers de ces financements sont des dons non remboursables dédiés aux secteurs sociaux, et les deux tiers restants concernent des prêts concessionnels. Selon Jérôme Bertrand-Hardy, directeur de l’Agence pour Madagascar, le choix de ces domaines d’interventions se base sur les priorités indiquées par le Gouvernement « malagasy ». La construction de la nouvelle rocade pour désengorger la circulation à Antananarivo figure parmi les projets financés par l’AFD, avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et l’Union européenne (UE). « Au total, 55 millions d’Euros sont alloués par les partenaires, dans ce projet. Les constructions dureront 36 mois, et nous sommes aujourd’hui au 6e mois. D’autres projets pour le développement urbain, comme le curage du canal Andriantany à Ampefiloha à Isotry Anatihazo, aux 67ha, etc. », a indiqué le directeur de l’AFD Madagascar.
Diversifié. En ce qui concerne l’enseignement, huit lycées professionnels bénéficient de l’appui de l’AFD, en matière de réhabilitation d’infrastructures et d’équipements. « Nous avons également apporté des appuis pour la formation agricole et rurale. Pour le tourisme, une étude est en cours, car on envisage de financer l’Institut national de tourisme et d’hôtellerie (INTH), ainsi que l’Ecole hôtelière de la rizière à Fianarantsoa. Au niveau des TIC, la création de l’ESTI (Ecole supérieure des technologies de l’information) a été financée par l’AFD », a affirmé le directeur Jérôme Bertrand Hardy. En effet, la liste est longue. L’Agence a appuyé la mise en place du Fonds malgache de formation professionnelle, qui consiste à recueillir les cotisations des entreprises pour former les employés, pour la réduction de l’écart formation-emploi. 27 communes de l’agglomération d’Antananarivo bénéficient également d’un programme de renforcement de capacité, grâce à un protocole d’accord signé cette semaine.
International. Outre ces projets pour le développement de Madagascar, d’autres, d’une plus grande envergure ont également été mis en avant par Marc Dubernet, directeur régional de l’AFD pour les îles de l’Océan Indien. « Nous sommes le 2e partenaire de la Commission de l’Océan Indien, après l’Union européenne. Même si la direction est nouvellement créée, plusieurs activités dynamiques sont déjà en cours, si l’on ne cite que le projet de surveillance sanitaire (SEGA). Il faut une vue d’ensemble pour résoudre les problèmes communs. Madagascar a un grand rôle à jouer, dans ce cadre, car ce pays a le plus grand potentiel et représente le bassin de la population de l’Océan Indien », nous a confié Marc Dubernet. Egalement en mission dans la Grande Ile le, Bertrand Willocquet, directeur du Département Trois Océans au sein de l’AFD, a évoqué un engagement total de 11 milliards d’Euros pour cette année. Un chiffre qui passera à 18 milliards d’Euros, d’ici à cinq ans, d’après ses dires. « Nos engagements s’accordent à 100% avec l’Accord de Paris et mettent donc en valeur la lutte contre les changements climatiques, la protection de l’environnement et de la biodiversité. Le lien social est également important, pour que la croissance profite à tous. De même pour la réduction des inégalités, la santé, l’éducation, les dimensions culturelles, les liens intergénérationnels et le sport qui représente un vecteur d’intégration social », a-t-il noté. Bref, avec toutes ces interventions, l’AFD figure parmi les plus importants partenaires techniques et financiers de Madagascar. D’ailleurs, la coopération bilatérale entre les deux pays devrait s’améliorer davantage, selon les représentants de l’AFD.
Antsa R.