
Vonintsalama Andriambololona commence son mandat au sein du ministère des Finances et du Budget, avec une nouvelle plutôt bonne.
Le FMI confirme le décaissement des 86 millions de dollars au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Ce bailleur de fonds vient de sortir les rapports détaillés sur les conclusions de la première revue du programme FEC relatif au décaissement d’un financement de 86 millions de dollars.
Résultats positifs. Des rapports qui font notamment état de résultats positifs obtenus par Madagascar. «Les résultats enregistrés par Madagascar dans le cadre de son programme économique appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) ont été solides. La stratégie des autorités visant à promouvoir une croissance plus inclusive et durable grâce au renforcement des investissements dans les infrastructures et le capital humain, à l’augmentation des dépenses sociales et à la poursuite de réformes structurelles — conformément au Plan national de développement — est appropriée. La réussite du programme passera par le renforcement de la capacité de gestion des investissements tout en sauvegardant la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette ».
Faiblesse. Mais un rapport qui parle également des faiblesses de l’économie malgache. « Madagascar est un pays fragile à faible revenu qui s’efforce de se redresser au terme d’une période d’instabilité politique. Le pays accuse un faible taux de croissance économique de longue date — qui peine à suivre le rapide taux de croissance démographique — et les indicateurs de bien-être social se sont détériorés. Ces défis ont été aggravés par les crises politiques et les catastrophes naturelles récurrentes. Madagascar est ainsi devenu l’un des pays les plus pauvres de la planète et certains de ses indicateurs d’éducation, de santé et de nutrition sont parmi les plus faibles au monde. Le gouvernement vise à briser ce cycle de croissance et d’investissement faibles en accélérant l’investissement public et les réformes structurelles dans le cadre du Plan national de développement de 2014. La situation économique a évolué de manière encourageante en 2016. Impulsée par les investissements publics, l’augmentation des exportations de textile et l’accélération de l’activité agroindustrielle, la croissance s’est hissée à 4,2 % en 2016, son niveau le plus élevé depuis 2008 ». Et c’est justement cette amorce de reprise qui permet au FMI de confirmer la poursuite des financements pour la relance économique de Madagascar.
Dangereuse. En tout cas, cette confirmation du FMI quant à sa volonté de poursuivre ses relations avec Madagascar met fin aux supputations selon lesquelles, la nomination d’une nouvelle ministre des Finances et du Budget est liée à une quelconque volonté du gouvernement actuel d’abandonner les bailleurs de fonds traditionnels et de se tourner définitivement vers d’autres sources de financements, dont notamment la Chine. Une telle alternative demeure d’ailleurs dangereuse dans la mesure où à défaut d’une relation avec le FMI, tous les autres financements multilatéraux (Banque Mondiale, Union européenne…) et bilatéraux seront également suspendus.
.R.Edmond.