
Les réformes se poursuivent au niveau de la gestion des finances publiques. D’après le Ministère des Finances et du Budget, la bonne gouvernance économique est l’un des grands objectifs de ce programme de réformes, par l’amélioration de la gestion et l’intensification de la lutte contre la corruption. En effet, ce département opte pour l’amélioration de la qualité et de la hiérarchisation des dépenses, pour assurer la redevabilité envers le peuple. Dans ses discours, le ministre Gervais Rakotoarimanana a évoqué, à plusieurs reprises, l’objectif de dégager de l’espace fiscal, afin de pouvoir financer les dépenses prioritaires comme les secteurs sociaux et les infrastructures. Depuis quelques années, des contrôles stricts sur les dépenses non productives ont été entrepris. « Cela concerne le contrôle des dépenses de salaires, dont l’assainissement a permis d’économiser 10 milliards d’Ariary en 2015 et 7 milliards d’Ariary en 2016. De ce fait, les dépenses sur les salaires devront être réduites graduellement autours de 5% du produit intérieur brut, au terme des 3 années. Les actions entreprises visent également à réduire les transferts non productifs au profit des entreprises publiques comme Air Madagascar ou la Jirama. Cette dernière devra pouvoir trouver son équilibre financier en 2019, d’après les prévisions. Les procédures dérogatoires, notamment, celles relatives aux marchés publics de gré à gré sont également limitées, etc. », a indiqué notre source auprès du Ministère. Par ailleurs, d’autres volets comme la transparence et l’amélioration des réglementations sont aussi touchés par les réformes. Pour les promoteurs de ces réformes, les résultats ne font que commencer à apparaître.
Antsa R.