
L’Administration publique, les partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile se sont réunis durant deux jours à Antaninarenina, en vue d’harmoniser le plan d’actions relatif aux réformes des finances publiques.
Un plan d’actions de réformes des finances publiques a été élaboré, suite à l’atelier de concertation et de validation de mise à jour, organisé par la Direction de la Coordination et du Suivi des Réformes, auprès du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF). Selon le secrétaire général de ce département ministériel, Rindra Hasimbola Rabarinirinarison, la gestion des finances publiques présente encore des imperfections, raison pour laquelle, l’Etat a décidé de mener des réformes. « L’objectif est de simplifier les textes de loi pour éviter les mauvaises interprétations et les textes difficiles à comprendre. Nous devons également mettre la loi à Madagascar, en cohérence avec les réglementations internationales, afin de faciliter la coopération et l’obtention de fonds. Outre les représentants de l’Administration publique, les bailleurs, les partenaires techniques et financiers, et la société civile ont également participé à cet atelier de concertation pour formuler la vision commune d’un système des finances publiques, permettant de supporter la concrétisation du Plan Emergence Madagascar (PEM) », a déclaré le SG du ministère, lors de la clôture de l’atelier.
Priorités. La concertation de cette semaine a également permis de définir les priorités, selon les participants. A noter que huit thématiques ont été étudiées, durant des sessions parallèles, dans le cadre de l’atelier, pour l’amélioration de la gestion des ressources publiques. « Il y a des thématiques, qui ont attiré particulièrement l’attention des partenaires techniques et financiers, qui ont déjà confirmé leur volonté de soutenir les réformes, pour ces volets en question. On peut citer comme exemple la révision du Manuel de procédures sur l’exécution budgétaire des CTD ; la révision du Décret sur le règlement général de la comptabilité des opérations publiques, du Manuel simplifié de recouvrement des recettes fiscales, de la loi sur les ressources non fiscales, comme les recettes à percevoir par l’Etat suivant le Code Minier, etc. Le Code des marchés publics aura quelques amendements », a indiqué le SG Rindra Hasimbola Rabarinirinarison.
Redevabilité. A travers l’atelier, l’Administration compte tracer les actions prioritaires à mener, qui auront des effets d’entraînement sur les autres domaines des finances publiques. « Ces réformes seront portées au niveau de tous les acteurs concernés, et le dispositif de pilotage et de suivi sera plus inclusif et se concentrera sur les aspects beaucoup plus stratégiques », a noté le SG du ministère. D’après ses dires, les Réformes de l’Administration seront menées pour plus d’efficacité vis-à-vis des citoyens, ce qui va renforcer l’implication de tout un chacun, dans le développement du pays. « Le respect de l’orthodoxie et une allocation optimale des ressources disponibles seront nécessaires au bon fonctionnement des services publics. Une fois satisfait, il y aura un meilleur accès aux services sociaux de base, indispensables pour la réduction de la pauvreté. Le rétablissement du lien de confiance entre l’Etat et le peuple devra se raffermir ,et contribuera à la stabilisation du contexte du pays. Il en sera de même avec les partenaires. La confiance accrue en notre capacité de mobiliser et de gérer les ressources nationales va améliorer nos perspectives en termes d’opportunités de financements, et ce qui nous permettra d’élargir un peu plus, notre espace budgétaire, afin de mobiliser plus de moyens », a soutenu le SG du MEF. Bref, malgré les procédures, la mise en œuvre de ces différentes réformes devrait être accélérée, pour avoir les effets escomptés dans l’optique de soutenir le PEM.
Antsa R.